Vendée
Noirmoutier sous pression avec le retour des grandes marées
Avec des coefficients dépassant 107 cette semaine, les grandes marées attirent une foule de pêcheurs à pied sur les côtes de Vendée et de Loire-Atlantique. À Noirmoutier, la palourde est plus convoitée que jamais, au point de devenir une ressource fragile.
Une ressource très sollicitée
Lors de ces forts coefficients, entre 1 500 et 2 000 pêcheurs peuvent se retrouver simultanément sur l’estran autour de l’île. Un afflux massif qui représente un risque pour l’équilibre des gisements. Si la réglementation fixe des limites strictes — trois kilos par personne pour les particuliers et 50 kilos pour les professionnels —, leur respect reste parfois aléatoire. La taille minimale des coquillages, fixée à 3,5 centimètres, est également censée garantir la préservation de l’espèce.
Un enjeu économique majeur
Pour la coopérative ostréicole de Noirmoutier, la palourde est devenue une activité clé. Avec près de 20 tonnes collectées chaque mois, elle représente désormais près de la moitié du chiffre d’affaires, devant les huîtres et les moules. L’essentiel de la production — jusqu’à 75 % — est destiné à l’exportation, notamment depuis l’effondrement des gisements italiens fragilisés par le crabe bleu.
Le prix en forte hausse
En trois ans, la valeur de la palourde a doublé. Cette flambée alimente encore davantage la convoitise, accentuant la pression sur la ressource. Entre pêcheurs professionnels qui en vivent toute l’année et amateurs de passage profitant des grandes marées, la cohabitation est parfois délicate. Les acteurs locaux rappellent que la pérennité de cette activité dépend du respect des règles par chacun.