EHPAD Jeanson. « Pas de lever, pas de douches juste dispenser les toilettes ainsi que les repas. » indique le personnel en conflit avec son conseil d’administration.

Les salariés de la maison de retraite Jeanson à Angers (Maine-et-Loire) jugent leur situation « insoutenable » et ont décidé de n’assurer qu’un service minimum à partir de ce jeudi 12 septembre. Face à des démissions en chaîne, des conditions de travail dégradées et une direction dépassée, le personnel se mobilise et brandit la menace d’une « grève totale » si leurs revendications ne sont pas entendues. Et visiblement le conflit va perdurer.

Lors de cette journée de mobilisation, les employés assurent seulement les services essentiels : « Les résidents ne seront plus levés, il n’y aura pas de douches, uniquement des toilettes partielles et la distribution des repas », précise le personnel. Cette mesure restera en vigueur « jusqu’à nouvel ordre ». N’ayant pas eu de gain de cause, la situation va perdurer.

Les salariés réclament la démission du conseil d’administration, accusé de ne pas respecter le Code du travail. L’établissement est actuellement géré par l’association L’Union familiale des victimes de guerre, mais le personnel se dit favorable à un rachat si cela permet d’apporter des améliorations.

Une réunion a eu lieu avec le conseil d’administration, mais les salariés attendent toujours la signature d’un accord. « Si rien ne change, nous sommes prêts à durcir le mouvement avec une grève totale », avertissent-ils. En l’absence de cette signature, le service minimum reste en place.