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Violence à la prison de Condé-sur-Sarthe : un détenu condamné pour agression sur deux surveillants

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Un détenu de la prison de Condé-sur-Sarthe a comparu devant le tribunal correctionnel d’Alençon le vendredi 13 septembre 2024. Il était jugé en comparution immédiate pour des faits de violences ayant entraîné des blessures sur deux agents pénitentiaires.

Selon Actu.fr, les événements se sont déroulés le 5 août 2024, lors de la distribution des repas. Alors que des tapages provenaient de la cellule du prévenu, l’un des gardiens a décidé de vérifier la situation avant de lui remettre son plateau. C’est à ce moment que le détenu, âgé de 31 ans et originaire du Val-d’Oise, s’est montré agressif.

Le prévenu avait enroulé des draps et des serviettes autour de ses poings, adoptant une posture menaçante, comme un boxeur prêt à en découdre. Il aurait alors proféré des menaces en criant à l’un des gardiens :
« Rentre ! On va se battre ! »

Une intervention musclée

Face à la menace, trois gardiens sont intervenus dans la cellule, équipés de boucliers pour se protéger. Si l’un des agents n’a pas été blessé, les deux autres surveillants n’ont pas eu cette chance. Le détenu a griffé un des hommes, tandis que l’agente a reçu un coup de poing à la tempe, blessure qui l’a amenée à se constituer partie civile, tout comme son collègue.

Le prévenu se défend et minimise les faits

À la barre, le détenu a tenté de se défendre en minimisant les faits. Il a affirmé avoir fabriqué ces “bracelets” de draps et serviettes non pour frapper, mais pour soulager ses poignets. « Les agents me connaissent, ils savent que je n’aurais jamais fait ça », a-t-il soutenu.

Il a également affirmé que ce sont les agents qui l’auraient étranglé, et qu’il n’avait jamais porté de coups.

Un passé judiciaire lourd

Avec un casier judiciaire comportant 16 mentions, le prévenu n’en est pas à sa première affaire de violence. Incarcéré pour la première fois à 17 ans, il aurait dû être libérable en septembre 2026. La présidente de l’audience, Laurence Décimo-Bréant, a rappelé la gravité de ses antécédents, la majorité concernant des faits d’outrage avec violences.

Son avocate, Me Élise Cortay, a souligné que la prison de Condé-sur-Sarthe n’était pas adaptée à son état de santé, le détenu étant sous traitement médical depuis 2013.

Une peine alourdie de six mois

En dépit de ses explications, le tribunal n’a pas été convaincu par la défense du prévenu. Le Ministère public a qualifié son comportement d’ »inadmissible » et a requis un an de prison ferme. Après délibération, le tribunal a finalement condamné le trentenaire à six mois d’emprisonnement supplémentaires, allongeant ainsi sa peine.