Angers
SCO d’Angers : Retour des joueurs mis à l’écart à l’entraînement
Après plusieurs semaines de tensions, les joueurs laissés à l’écart du groupe professionnel du SCO d’Angers, dont Loïs Diony et Adrien Hunou, réintègrent l’entraînement ce mercredi matin. Ce retour marque un changement dans la gestion du club, désormais en conformité avec la réglementation.
Selon l’Équipe, le SCO d’Angers, sous pression ces dernières semaines, a finalement décidé de réintégrer cinq joueurs précédemment mis à l’écart : Loïs Diony, Adrien Hunou, Ousmane Camara, Halid Sabanovic et Yacine Gaya. La situation avait suscité de nombreuses discussions autour du club, notamment sur le non-respect de la convention collective française du football, et plus précisément de l’article 507. Ce manquement avait conduit à l’intervention de l’Union Nationale des Footballeurs Professionnels (UNFP), ainsi que la saisie de la commission juridique de la Ligue de Football Professionnel (LFP).
Pression de l’UNFP et intervention de la LFP
Le SCO d’Angers s’était mis en défaut en ne respectant pas les obligations d’entraînement de ces joueurs à la fin du mercato estival, une situation qui avait inquiété le syndicat des joueurs. Selon l’article 507 de la convention collective, tout joueur sous contrat doit pouvoir s’entraîner dans des conditions similaires à celles de ses coéquipiers, même après la fermeture du marché des transferts. Cette situation a pris fin ce mercredi, permettant aux cinq joueurs de réintégrer le groupe professionnel. Cependant, leur avenir sportif à Angers reste incertain.
Un phénomène en hausse dans le football français
Le cas d’Angers n’est pas isolé. En effet, cet été a vu le phénomène des « lofts » se multiplier en Ligue 1 et Ligue 2, avec pas moins de 80 joueurs écartés de leurs groupes respectifs. Si certains clubs cherchent à forcer les départs de joueurs indésirables, cette pratique peut s’apparenter à une forme de harcèlement moral selon certains observateurs. À la clôture du mercato, neuf joueurs restaient encore en dehors de leurs groupes professionnels, témoignant de la persistance de ce phénomène.
Quel avenir pour les joueurs réintégrés ?
Si la réintégration de ces joueurs au sein du groupe professionnel du SCO est un signe de normalisation, cela ne garantit pas pour autant un rôle significatif pour eux dans l’effectif angevin. Par exemple, Loïs Diony, meilleur buteur du club en Ligue 2 la saison dernière avec 15 buts, pourrait voir ses opportunités limitées malgré son retour à l’entraînement. Les autres joueurs réintégrés devront eux aussi se battre pour retrouver une place dans la rotation de l’équipe.