Grand Ouest

Quadruple meurtre: le statut judiciaire de l’ex-femme de Dany Leprince débattu à Angers

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Dany Leprince quitte la prison de Poissy, près de Paris, le 8 juillet 2010, après avoir été libéré par la Commission de révision des peines. Condamné à la réclusion criminelle à perpétuité pour un quadruple meurtre commis en 1997, il a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité. REUTERS/Gonzalo Fuentes (FRANCE – Tags: CRIME LAW)

La demande de mise en examen pour complicité de meurtre de l’ex-femme de Dany Leprince, condamné pour un quadruple meurtre en 1994 dans la Sarthe qu’il nie, a été débattue lundi devant la chambre de l’instruction à Angers (Maine-et-Loire).

Martine Compain, 68 ans, avait été placée sous le statut de témoin assisté en avril 2024. En septembre de cette même année, le parquet du Mans a interjeté appel, souhaitant sa mise en examen, statut plus contraignant que celui de témoin assisté.

C’est cet appel que la chambre de l’instruction de la cour d’appel d’Angers a étudié lundi, dans ce « cold case » vieux de plus de trente ans.

Le 4 septembre 1994, le frère de Dany Leprince, Christian, sa femme et deux de leurs filles, âgées de 7 ans et 10 ans, ont été retrouvés massacrés à l’arme blanche dans leur pavillon de Thorigné-sur-Dué (Sarthe). Seule leur fillette de 2 ans est rescapée.

Accusé par sa femme Martine Compain – dont il est depuis divorcé – et sa fille aînée Célia, il avait partiellement avoué, avant de se rétracter.

Surnommé « le boucher de la Sarthe », il a été condamné à la réclusion à perpétuité avec 22 ans de sûreté en 1997.

Ayant purgé 18 ans de prison, Dany Leprince est depuis engagé dans une procédure devant la Cour de révision afin d’obtenir l’annulation de sa condamnation et un nouveau procès.

Parallèlement, une plainte avec constitution de partie civile avait été déposée auprès du tribunal judiciaire du Mans par Robert Leprince, père de Dany et Christian, en septembre 2014. Si cette plainte visait « X », elle mettait en cause Martine Compain.

Dans son réquisitoire, le parquet du Mans, souhaitant sa mise en examen, relevait notamment le « caractère très évolutif » des déclarations de l’ex-femme de Dany Leprince, la probable « pluralité » d’auteurs et l’utilisation de deux armes.

A l’issue de l’audience lundi qui s’est tenue à huis clos, Me Colomba Grossi, Vincent Brengarth et William Bourdon ont déclaré que Mme Compain était « innocente ». Qualifiant le dossier « d’insensé », les trois avocats ont aussi plaidé la prescription, « afin que le calvaire judiciaire de Mme Compain » cesse.

Les avocats de la seule survivante et d’un de ses oncles, Me Meriem Khelladi Reinaerts et Me Laurent de Caunes ont regretté « le changement de cap inattendu du parquet général », qui considère qu’il n’y a pas lieu de mettre en examen Mme Compain.

La décision sera rendue le 6 octobre.

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