Vendée
Le secteur du bâtiment en crise : plus de 1.500 emplois supprimés en Vendée et en Pays de la Loire en 2024

La filière du bâtiment traverse une période particulièrement difficile en 2024. La Fédération Française du Bâtiment a annoncé des chiffres alarmants pour la région des Pays de la Loire et Vendée : près de 500 entreprises en faillite et plus de 1.500 suppressions d’emplois.
Selon France Bleu, ces pertes concernent majoritairement des postes d’intérimaires, souvent les premiers touchés par les baisses d’activité. « C’est la première soupape à sauter », explique un chef d’entreprise anonyme.
Le secteur dans le flou pour 2025
Si pour le moment, les salariés à temps plein sont globalement préservés, la situation reste incertaine pour les mois à venir. Hélène Bourcier, présidente de la Fédération du bâtiment dans les Pays de la Loire, exprime son inquiétude quant à l’avenir : « On est dans le flou. Tous les indicateurs sont à la baisse, et on peut s’attendre à une année 2025 difficile ». La conjoncture actuelle, marquée par des lourdeurs administratives et des taux d’intérêt élevés, pèse lourdement sur l’ensemble du secteur.
Carnet de commandes en berne
La baisse d’activité se ressent également dans les carnets de commandes, qui commencent à se vider. « Les perspectives se font parfois à la semaine », confie Emmanuel Alland, directeur de l’entreprise Pété à Bournezeau. Le recours à l’intérim permet de pallier temporairement cette baisse, mais la crainte d’un carnet vide plane toujours. En parallèle, la peur des défauts de paiement de la part des promoteurs ou particuliers inquiète également les entreprises. Bien que peu de cas aient été recensés en Vendée et en Loire-Atlantique, cette situation reste un sujet sensible pour la profession.
Des solutions espérées pour relancer l’activité
Face à cette situation préoccupante, la Fédération du Bâtiment espère des mesures de soutien pour 2025. Parmi les attentes, la réintroduction du Prêt à Taux Zéro (PTZ), un levier important pour stimuler le secteur immobilier, ainsi qu’une baisse des taux d’intérêt, longtemps restés élevés. La profession compte sur ces ajustements pour relancer l’activité et sauver des emplois dans les prochains mois.