Charente
En Charente, les boulangeries devront garder un jour de fermeture chaque semaine

Selon Charente Libre, le tribunal administratif de Poitiers a confirmé l’obligation pour les boulangeries de Charente, de la Vienne et des Deux-Sèvres de fermer un jour par semaine, rejetant ainsi le recours porté par la fédération des entreprises de boulangerie représentant les grandes enseignes industrielles.
Les artisans remportent la bataille
Le recours visait à faire annuler de vieux arrêtés préfectoraux, dont celui de 1996 en Charente, qui imposent aux professionnels de la boulangerie de fermer une journée hebdomadaire. Les industriels plaidaient la liberté d’entreprendre, jugeant ces textes « obsolètes ». Les artisans, eux, défendaient un équilibre nécessaire pour éviter une concurrence jugée déloyale entre petites structures et grandes chaînes structurées. La justice a tranché : les arrêtés restent en vigueur.
Une décision à contre-courant national
Dans l’Hexagone, la tendance est plutôt à l’ouverture continue. Cinquante-quatre départements permettent déjà aux boulangeries de fonctionner sept jours sur sept. Dans le Morbihan, par exemple, une décision récente du tribunal de Rennes a autorisé les commerces à ne plus jamais baisser le rideau. Le choix de Poitiers apparaît donc comme une exception dans un paysage réglementaire en pleine évolution.
Un match juridique loin d’être terminé
Les représentants des boulangeries industrielles n’entendent pas en rester là. Ils annoncent leur intention de faire appel, estimant que le préfet aurait dû consulter l’ensemble des professionnels avant de maintenir cette règle. Du côté des artisans, cette victoire est accueillie comme un souffle d’air dans un contexte économique déjà tendu, notamment sur le front du recrutement. La justice devra encore se pencher sur le dossier avant qu’un verdict définitif ne s’impose dans les fournils des trois départements.
