Angers

Les archivoltes, une nouvelle étape dans la discrète mue de la cathédrale d’Angers

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Les travaux de construction de la nouvelle galerie de la cathédrale Saint Maurice d’Angers continue / Angers Info

La silhouette de la cathédrale Saint-Maurice d’Angers change discrètement ces dernières semaines. Au-dessus des palissades de chantier, de nouvelles formes émergent. Ce sont les archivoltes de la future galerie de protection du portail sculpté polychromé, qui prennent place. Une avancée majeure pour ce projet mêlant création architecturale contemporaine et sauvegarde patrimoniale.

Une prouesse technique au service du patrimoine

Après la mise en place des voiles porteurs, un long travail de préfabrication et d’ajustement a permis d’accueillir ces éléments. Les archivoltes se compte au nombre de sept, cinq extérieures et deux intérieures. Ils sont désormais en cours de pose.

Entièrement autoportante, aucun encrage physique n’a été réalisé avec la cathédrale si bien que la structure ne la touche jamais. Derrière les archivoltes, un principe de préfabrication permet de relier les éléments entre eux grâce à un moulage en béton encore à venir.

Ce projet, financé à 100 % par l’État, est conduit par la Direction Régionale des Affaires Culturelles (DRAC) des Pays de la Loire, en étroite collaboration avec l’évêché d’Angers. L’architecte, sélectionné à l’issue d’un concours national, a imaginé une galerie qui respecte les contraintes climatiques (le vent, le rayonnement ultraviolet, les variations thermiques) tout en dialoguant avec l’histoire millénaire du monument.

Entre mémoire médiévale et création contemporaine

L’édifice se veut être un hommage et une réponse aux bâtisseurs du Moyen Âge. Comme eux, les équipes actuelles ont recours à la pose sur cintres de bois, revisité à la sauce contemporaines. Cette alliance entre tradition et modernité témoigne d’une volonté forte de protéger sans figer, restaurer sans trahir. « Il faut vraiment saluer le travail qui a été fait, nous voulions vraiment faire une structure contemporaine «  loue Anne Girard, directrice régionale des affaires culturelles des Pays de la Loire.

Les sculptures et les polychromies médiévales, conservées à près de 70 %, seront elles aussi restaurées. « Pour bien conserver le patrimoine, il fallait que nous nous concentrions aussi sur les sculptures » explique Valérie Gaudard, la conservatrice de la DRAC des Pays de la Loire. Une attention particulière sera portée au nettoyage des surfaces pour ôter la poussière accumulée au fil des décennies.

Un chantier historique pour la France

Depuis la pose du premier micropieu en septembre, les phases du chantier se sont succédé. La pose des archivoltes symbolise l’entrée dans la phase visible du projet, celle où l’ouvrage commence à révéler ses lignes définitives. La galerie de protection de la cathédrale Saint-Maurice d’Angers constitue un chantier rare. Aucune construction de cette ampleur n’avait été entreprise sur une cathédrale française depuis la Seconde Guerre mondiale.  » C’est à la fois rare et exceptionnel » encense Anne Girard.

Vers l’inauguration d’un ouvrage unique

Si le chantier reste pour l’heure réservé aux professionnels, les services de l’État invitent à observer, depuis le parvis, les contours de la structure, du moins ce qui est pour l’instant sortie de terre. Pour découvrir la galerie finie, il faudra attendre le 9 avril 2026, jour de son inauguration.

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