Charente-Maritime

À Brouage, la citadelle retrouve son emblème royal avec la pose d’une fleur de lys sur l’échauguette du bastion d’Hiers

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Une première fleur de lys a été posé sur l’échauguette du bastion d’Hiers de la citadelle de Brouage / DR

La citadelle de Brouage poursuit sa renaissance. Vendredi 14 novembre, une première fleur de lys a été reposée sur l’échauguette du bastion d’Hiers, marquant une étape symbolique dans le vaste chantier de restauration engagé par le Département de la Charente-Maritime. Une opération qui redonne à la place forte son identité historique, tout en s’inscrivant dans un programme de travaux majeurs mené depuis 2022.

Un chantier d’envergure au cœur d’un site classé

Engagé depuis 2022, le programme de restauration des remparts de Brouage s’étale jusqu’en 2026 pour un montant total de 9 millions d’euros, cofinancé par l’État et la Région. Le Département, maître d’ouvrage, intervient sur des secteurs dégradés qui n’avaient jamais bénéficié de consolidation : le bastion d’Hiers, situé à l’entrée sud de la citadelle, et la courtine de la mer à l’ouest.

Le chantier se distingue par un double impératif. D’un côté, un suivi archéologique permanent, indispensable au respect d’un patrimoine plusieurs fois centenaire. De l’autre, une vigilance environnementale renforcée : le site est classé Natura 2000 et abrite une biodiversité riche, incluant rapaces, reptiles et amphibiens. Chaque intervention doit donc concilier restauration et préservation écologique.

Une fleur de lys pour renouer avec l’histoire royale de Brouage

Parmi les 19 échauguettes de la citadelle, ces petites guérites de surveillance placées en encorbellement sur les remparts, plusieurs étaient autrefois ornées d’une fleur de lys. En pleine époque royale, ce symbole visible depuis la mer signalait aux navires approchant qu’ils atteignaient un territoire directement lié au pouvoir monarchique.

Ville marchande devenue place royale en 1578, puis arsenal stratégique sous Richelieu à partir de 1628, Brouage portait fièrement ces marques de puissance. L’échauguette du bastion d’Hiers avait cependant perdu son emblème depuis de nombreuses années. L’architecte du patrimoine, Marie-Pierre Nigues, a souhaité restituer cette fleur de lys afin de rendre à l’entrée de la citadelle son apparat d’origine et son identité historique.

Une étape symbolique dans un long travail de restauration

La pose de cette première fleur de lys témoigne de la volonté du Département et des équipes engagées de redonner à Brouage l’éclat qu’elle mérite. Après les restaurations menées ces trente dernières années – halle aux vivres, poudrière, tonnellerie, église – les remparts constituent la dernière grande étape d’un long travail de sauvegarde.

À terme, les interventions contribueront à renforcer l’attractivité culturelle et touristique de la citadelle, tout en préservant un patrimoine exceptionnel dont l’histoire continue d’être écrite pierre après pierre.

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