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À Cholet, l’inspection du travail bloque les licenciements des représentants syndicaux de Michelin

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Les délégués syndicaux ont réussi à garder leurs postes / DR

Nouvelle étape dans le bras de fer opposant les salariés de Michelin à leur direction. L’inspection du travail de Cholet a refusé d’autoriser le licenciement des élus et représentants syndicaux du site choletais, jugeant que le motif économique avancé par l’entreprise n’était pas suffisamment établi. Une décision qui fait écho à celle déjà rendue à Vannes quelques semaines plus tôt.

Un projet de fermeture toujours contesté

Depuis l’annonce, en novembre 2024, de la fermeture du site de Cholet et de celui de Vannes, plus de 1 250 salariés sont concernés, dont 947 à Cholet. La direction de Michelin justifie ce plan par des difficultés économiques et industrielles. Mais ces arguments sont remis en question par plusieurs instances représentatives du personnel, qui dénoncent un manque de transparence sur la stratégie du groupe.

L’inspection du travail vient à son tour fragiliser le dossier, estimant que les justifications avancées ne démontrent pas clairement la nécessité économique de licencier les salariés protégés.

Un refus qui renforce les organisations syndicales

Pour les représentants du personnel, cette décision constitue un signal fort. Elle rejoint les analyses des comités sociaux et économiques locaux et du CSE central, qui avaient déjà exprimé leurs doutes sur la légitimité de la fermeture des deux sites.

Si ce refus administratif n’empêche pas totalement les licenciements – ceux-ci devront désormais être examinés par le conseil de prud’hommes – il contraint néanmoins Michelin à revoir sa copie et, potentiellement, à améliorer les conditions d’indemnisation ou de reclassement.

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