Orne
Alençon : un concert interactif pour sensibiliser à la santé mentale des jeunes

Jeudi 14 novembre, La Luciole d’Alençon a accueilli un concert interactif unique en son genre, organisé par l’association Transformer le négatif en positif.
Selon Tendance-Ouest, cet événement, qui s’inscrit dans la continuité de la journée nationale de lutte contre le harcèlement scolaire du 7 novembre, a rassemblé près de 100 élèves de collèges et lycées d’Alençon autour de thématiques cruciales telles que le harcèlement, la dépression, les violences intrafamiliales et la pression liée aux études et à l’avenir.
Entre humour, musique et sensibilisation
Sur scène, Matthieu Miegeville, fondateur de l’association organisatrice, a su capter l’attention des jeunes à travers un discours mêlant humour et témoignages poignants. En s’appuyant sur des anecdotes personnelles ou des faits marquants, il aborde avec légèreté des sujets souvent lourds. Pour évoquer l’acceptation de la différence, par exemple, il s’est servi de l’histoire inspirante de Muggsy Bogues, le plus petit joueur de l’histoire de la NBA. Ce type d’approche a permis d’ouvrir un dialogue avec les élèves présents, qui n’ont pas hésité à poser des questions ou à partager leurs propres expériences.
Mathieu Guérin, collégien de 14 ans, a notamment soulevé une question importante : « Comment s’interposer quand quelqu’un se fait harceler sans l’être aussi ? Parce qu’il y a aussi des personnes qui peuvent ne pas oser aider d’autres personnes par peur d’être harcelées, mais il y a beaucoup de manières d’aider. » Cette interaction montre l’impact et l’importance d’aborder ces problématiques dans un cadre sécurisé.
Un spectacle qui ne remplace pas les professionnels de santé
Depuis une décennie, Matthieu Miegeville parcourt la France pour présenter ce spectacle unique en son genre. Cependant, il insiste : « On ne remplace pas les professionnels de santé, on est des artistes. » Son objectif principal est d’encourager les jeunes à dialoguer entre eux et à se tourner vers des experts si nécessaire. « Parfois, de façon très simple, on incite les jeunes à se parler entre eux. On constate que ça peut déjà avoir un impact positif sur la personne qui ne veut pas parler. »
Un espace d’écoute après le concert
À la fin du spectacle, chaque élève a rempli un questionnaire anonyme portant sur son ressenti par rapport à sa situation scolaire et familiale. Pour ceux qui n’ont pas osé prendre la parole durant la session, une discussion en aparté avec Matthieu Miegeville était possible. Ces échanges, souvent riches en émotions, illustrent la nécessité de poursuivre ce type d’initiative. « C’est toujours des moments assez touchants parce qu’il y a des jeunes qui viennent avec des histoires assez lourdes, d’où le fait de renvoyer vers un professionnel de santé. Mais ce qui est toujours fort, c’est que vu qu’on n’est pas professionnel de santé, on est parmi les premiers adultes à qui ils viennent parler », conclut l’artiste avec émotion.