Charente-Maritime
Immense colère après le refus d’ouverture du magasin Leroy Merlin du magasin de Saintes
L’annonce est tombée comme un coup de massue : malgré un bâtiment entièrement construit, une équipe déjà recrutée et une implantation attendue depuis des années, le magasin Leroy Merlin de Saint-Georges-des-Coteaux n’ouvrira pas pour le moment. La décision, rendue par la Commission nationale d’aménagement commercial, a déclenché une vive réaction du maire de Saintes, Bruno Drapron, qui dénonce une situation incompréhensible.
Un projet finalisé… stoppé net
Le magasin de près de 5 000 m² était prêt à accueillir ses premiers clients. Plus d’une centaine de salariés avaient été embauchés, l’agencement terminé, et l’ouverture semblait n’être qu’une formalité.
Mais la saisine de concurrents, notamment Mr Bricolage et Brico Dépôt, a conduit la Commission nationale à émettre un avis défavorable, annulant ainsi la décision favorable rendue quelques mois plus tôt au niveau départemental.
Pour le territoire de Saintes, où aucun magasin de bricolage d’envergure similaire n’existe, la nouvelle représente un coup dur.
La colère du maire : “Une situation ubuesque”
D’ordinaire calme, Bruno Drapron n’a pas caché son exaspération. Il déplore une décision prise rapidement, à distance, et juge que les besoins locaux ont été ignorés. Selon lui, les habitants se trouvent désormais contraints de se rendre à Niort ou La Rochelle pour des achats de bricolage et d’aménagement intérieur, au détriment du commerce local.
L’élu regrette également que l’avis unanime de la commission départementale ait été balayé par l’instance nationale. Il appelle désormais le gouvernement à revoir les procédures pour redonner davantage de pouvoir décisionnel aux territoires.
Mobilisation locale et avenir incertain
Pour Bruno Drapron, l’offre de Leroy Merlin serait venue compléter celle des enseignes déjà présentes, notamment grâce à des gammes d’aménagement intérieur et des produits absents du marché local. Après quinze ans de travail sur le projet, la déception est immense.
Face à cette situation, une pétition a rapidement été lancée pour contester la décision nationale. Elle dépasse déjà le millier de signatures, symbole d’un soutien populaire fort.