Manche
Vigipol face aux nouveaux risques de pollution en mer
Réuni à Concarneau ce samedi 15 novembre, le syndicat mixte Vigipol a rassemblé plus de 160 élus du littoral pour évoquer les enjeux actuels liés aux pollutions maritimes. Né après la catastrophe de l’Amoco-Cadiz, l’organisme fait aujourd’hui face à des phénomènes moins connus mais de plus en plus préoccupants, comme la perte de conteneurs en mer, rapporte Ouest-France.
Un syndicat né de l’histoire, tourné vers les défis d’aujourd’hui
Créé en 1978 pour coordonner la riposte judiciaire des communes touchées par la marée noire de l’Amoco-Cadiz, Vigipol fédère désormais 164 collectivités du littoral. Trois nouvelles structures ont officiellement rejoint le syndicat lors de la réunion organisée à Concarneau, indique Ouest-France.
Lors de cette rencontre, Erven Léon, maire de Perros-Guirec et président de Vigipol, aux côtés de Marc Bigot, maire de Concarneau, a rappelé que les pollutions maritimes prennent aujourd’hui de nouvelles formes, souvent plus difficiles à tracer. Pour illustrer ce phénomène, les élus ont montré un téléphone Garfield, emblème d’une pollution devenue célèbre : pendant des années, ces combinés furent retrouvés sur les plages du Finistère, avant que l’enquête ne révèle l’origine… un conteneur échoué au fond d’une faille sous-marine.
Identifier les responsables, un défi permanent
Si les marées noires restent dans les mémoires, les élus de Vigipol soulignent que les pollutions actuelles – pertes de conteneurs, rejets sauvages, microplastiques – compliquent les enquêtes. Trouver l’auteur d’une pollution ou la compagnie responsable relève désormais d’un véritable travail de longue haleine.
« Le plus dur, c’est d’identifier les pollueurs », résument plusieurs intervenants cités par Ouest-France, rappelant que les procédures judiciaires exigent des preuves souvent difficiles à rassembler.
Une mobilisation renforcée des collectivités
La montée en puissance de Vigipol illustre la volonté des collectivités de mieux se protéger et d’obtenir réparation lorsque leurs côtes sont touchées. Le syndicat, qui accompagne les communes dans la prévention, l’expertise et les actions juridiques, voit dans l’élargissement de son réseau une nécessité face à des pollutions plus fréquentes et plus complexes.