Citoyenneté

Maine-et-Loire. Le Gouvernement envisage un déconfinement en trois étapes.

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(Crédit TB). Emmanuel Macron lors de son meeting à Angers, le 28 février 2017.

Emmanuel Macron devrait en dire plus mardi, mais le Gouvernement envisage un assouplissement du confinement se fera en trois étapes.

La première étape devrait se concentrer sur la réouverture des petits commerces entre le 28 novembre et le 1er décembre. Le gouvernement espère ainsi sauver Noël.

Alors qu’une nouvelle allocution d’Emmanuel Macron est attendue mardi 24 novembre, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal fait le point ce dimanche dans Le JDD sur les prochaines étapes du déconfinement.

Pour l’heure, l’hypothèse d’un déconfinement total avant le début de l’année prochaine est proscrite. Pour l’exécutif, il s’agit de ne pas reproduire les erreurs commises lors du premier déconfinement en juin dernier. «Soyons clairs : le confinement va se poursuivre et donc la limitation des déplacements aussi» explique le porte-parole au JDD. Une position que confirme Olivier Véran, cité lui aussi dans le journal. «Aujourd’hui, le niveau de circulation du virus dans le pays est le même qu’au moment du couvre-feu. Il n’est pas question de déconfiner» assure le ministre de la Santé.

Conscient, tout comme le président Emmanuel Macron, «des efforts ­consentis» par les Français, Gabriel Attal explique que le prochain déconfinement se fera donc en trois temps : autour du premier décembre, avant les fêtes de fin d’année et à partir de janvier 2021.

S’il est encore difficile de dire quelles seront les modalités des deux dernières étapes du déconfinement progressif, plusieurs pistes se précisent autour de l’assouplissement du 1er décembre :

La réouverture de certains commerces envisagée. C’est la piste évoquée par le premier ministre Jean Castex, lors d’un déplacement à Dijon samedi. «Effectivement nous rouvrirons les commerces qui ne sont pas de première nécessité autour du 1er décembre» a-t-il dit. La date du 28 novembre a également été avancée. Le chef du gouvernement a toutefois nuancé son propos, précisant que la réouverture ne concernerait ni les bars ni les restaurants.

Réouverture des lieux de culte. À la demande du conseil d’État, les lieux de culte devraient aussi pouvoir rouvrir dès le 1er décembre précise Jean Castex.

Maintien voire léger assouplissement du rayon de 1 kilomètre pour les sorties. Il ne faudra pas s’attendre le 1er décembre à pouvoir rendre visite à ses proches d’un bout à l’autre du pays. Si le gouvernement pourrait tolérer les promenades au delà du rayon d’un kilomètre, notamment pour permettre «à ceux qui ne vivent pas à proximité d’un parc d’aller y respirer», il n’est pas encore question de déplacements sans contraintes. «Soyons clairs : le ­confinement va se poursuivre et donc la limitation des déplacements aussi» rapporte Gabriel Attal au JDD. Jean Castex avait par ailleurs déjà annoncé que l’attestation de déplacement conserverait son caractère obligatoire le 1er décembre.

Pourtant, il est déjà possible de réserver ses billets de train pour Noël. Invité au micro d’Europe 1 vendredi, le ministre délégué aux Transports Jean-Baptiste Djebbari, prévient qu’il est toutefois trop tôt d’affirmer que les trains pourront circuler. «Si la situation sanitaire le permet, les trains seront prêts à rouler à partir de la mi-décembre» a-t-il dit.

Un protocole sanitaire renforcé dans les commerces. La jauge d’occupation devrait doubler dès le weekend prochain, passant ainsi d’une personne pour 4 m2 à une personne pour 8 m2 a annoncé Bruno Le Maire vendredi lors d’une réunion à Bercy en compagnie de plusieurs fédérations de professionnels. Une mesure qui risque de forcer les clients à faire la queue. Le comptage des clients serait également rendu obligatoire pour les surfaces supérieures à 400 m2. Le ministre de l’Économie a toutefois précisé qu’une «tolérance» existerait pour les petites surfaces, afin d’éviter de trop corseter les petits magasins.

Le nouveau protocole ne prévoit pas non plus de prise de rendez-vous obligatoire pour accéder aux commerces, piste avancée par les professionnels pour obtenir la réouverture. Si le téléchargement de l’application TousAntiCovid ne sera pas obligatoire, le gouvernement encourage fortement les Français à la télécharger. Les gestes barrières resteront quant à eux de mise. Afin de garder l’épidémie sous contrôle grâce à des restrictions, même après le déconfinement, ce nouveau protocole devrait rester en application un certain temps, plusieurs mois probablement.
Le «Black Friday» reporté d’une semaine. Pour permettre une réouverture dès le dernier weekend de novembre, ardemment désirée par les commerçants anxieux de pouvoir écouler leurs stocks à l’approche des fêtes de fin d’année, la grande distribution, le petit commerce et le commerce en ligne ont accepté de décaler d’une semaine le «Black Friday», initialement prévu le 27 novembre.

Ce report, ajouté à la validation par les autorités sanitaires d’un protocole sanitaire strict, doit permettre d’éviter des attroupements dans les magasins. Dans une lettre ouverte à Emmanuel Macron samedi, plusieurs fédérations de commerçants ont par ailleurs demandé «la possibilité d’ouvrir tous les dimanche» de décembre.

Trois contrats signés pour des vaccins. Gabriel Attal affirme que la France a trois contrats «signés, au moins trois autres très avancés et d’autres en discussion», avec «en moyenne 30 millions de doses par contrat». La question d’un vaccin obligatoire ou pas, qui divise la classe politique, «se posera quand on connaîtra les propriétés des vaccins», dit-il.

Près de 300 malades du Covid-19 sont décédés au cours des dernières 24 heures, mais le nombre de patients en réanimation poursuit sa décrue pour le 5e jour consécutif, selon les statistiques officielles publiées samedi.

«Rien n’est pire que l’incertitude et l’impression d’une morosité sans fin», assure Emmanuel Macron au JDD ce dimanche: «Il faut de la cohérence, de la clarté, un cap. Savoir ensemble où nous allons et comment y aller». «C’est difficile, car la pandémie est par essence imprévisible et mondiale», explique-t-il, «mais c’est la clé de la confiance, qui elle-même est la clé du succès.» Selon le président, «il n’y a pas de fatalité. Les crises peuvent être, à la fin, des accélérateurs de progrès. Nous devons être au rendez-vous de l’Histoire. Et la France a tous les atouts pour l’être».

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