Sarthe
Un homme amputé après un coup de fusil, la cour criminelle écarte la légitime défense

La cour criminelle a condamné Kévin Fernandez à douze ans de réclusion criminelle pour un tir de fusil qui a entraîné l’amputation d’un homme. Selon Le Maine Libre, les juges n’ont retenu ni la légitime défense ni le doute, après deux journées et demie d’audience.
Une prise de parole tardive de l’accusé
À la fin des débats, Kévin Fernandez, 35 ans, a exprimé pour la première fois des excuses. Il a affirmé ne pas avoir voulu blesser ni tuer, reconnaissant qu’il n’aurait pas dû réagir de cette manière. Cette déclaration est intervenue juste après les propos de l’avocat des parties civiles, qui lui avait demandé de montrer des signes de remords.
Des victimes très marquées par les faits
Huit parties civiles étaient constituées, dont deux directement touchées : Nicolas Fournier, boulanger victime d’extorsion, et Mathias Graja, grièvement blessé par une décharge de fusil de chasse calibre 16. L’impact reçu quasi à bout portant avait rendu nécessaire une amputation, bouleversant entièrement la vie de ce dernier. Sa famille, comme celle de l’autre victime, s’est également portée partie civile, estimant que leur quotidien ne serait plus jamais le même.
Une journée d’octobre qui a tout fait basculer
Les faits remontent au 1er octobre 2023, lorsque Mathias Graja, qui se promenait habituellement avec son chien, a été touché à la jambe. Depuis, son autonomie est fortement réduite, et il doit passer la majorité de son temps sur son canapé, ce qui alimente colère et frustration face aux conséquences irréversibles de ce geste.
