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COP29 : des cercles de silence à Angers pour dénoncer l’inaction climatique

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Alors que la COP29 s’achève à Bakou, en Azerbaïdjan, des militants ont choisi une forme originale de mobilisation à Angers. Deux cercles de silence, tenus place Mondain-Chanlouineau cette semaine, ont cherché à interpeller à la fois les dirigeants mondiaux et les passants.


Quand le silence porte un message

Contrairement aux manifestations bruyantes souvent associées aux revendications citoyennes, le cercle de silence se distingue par sa sobriété. “Le cercle de silence est une action militante non-violente, permettant de se recueillir dans une démarche respectueuse et inclusive,” explique Daphnée, coordinatrice de l’initiative.

Les participants se sont rassemblés en silence autour de pancartes et d’une banderole arborant des slogans évocateurs tels que :

  • “COP29 : Pas d’écologie à bas coût à Bakou !”
  • “Notre silence est un cri”
  • “Sans pétrole, la fête est plus folle.”

“Cette manière de manifester intrigue, car elle contraste avec les mobilisations classiques axées sur le bruit et les chants. Le silence capte l’attention et invite à la réflexion,” ajoute Daphnée.


Une mobilisation inscrite dans un mouvement national

Ces cercles de silence font écho à une dynamique nationale. Depuis leur création lors de la COP28 à Dubaï, ils se sont multipliés dans plusieurs villes françaises, devenant un symbole de résistance pacifique pour la justice climatique et sociale.

L’an dernier, Angers avait déjà accueilli cinq cercles similaires. Cette année, des actions ont eu lieu dans des grandes villes comme Paris, Marseille, Lyon, Toulouse et Nantes, mais également dans des localités plus modestes, illustrant l’ampleur de ce mouvement citoyen.


Des raisons de s’inquiéter

Si les COP sont régulièrement présentées comme des moments décisifs pour lutter contre le changement climatique, les résultats concrets peinent à convaincre. “Malgré les engagements pris chaque année, les faits sont alarmants,”souligne une militante du collectif Lutte et Contemplation, organisateur des cercles.

En effet, selon les prévisions de l’ONU, la planète se dirige vers un réchauffement de +3,1°C d’ici la fin du siècle, bien au-delà de l’objectif de 1,5°C fixé par l’Accord de Paris. Les conséquences, déjà visibles, se multiplient :

  • Des vagues de chaleur extrême,
  • Des inondations meurtrières, comme celles survenues récemment en Espagne,
  • Une dégradation accrue des écosystèmes naturels et de la biodiversité.

“Sans des politiques publiques ambitieuses et structurelles, nos efforts individuels ne suffiront pas à inverser la tendance,” déplore la militante.


Un appel à l’action

Ces cercles de silence, bien que modestes en apparence, portent un message fort : l’urgence climatique ne peut plus attendre.

Ils rappellent aux dirigeants réunis à Bakou que la lutte contre le réchauffement climatique ne peut se contenter d’engagements symboliques. Pour les militants, il s’agit de mettre en œuvre des politiques concrètes à la hauteur de l’enjeu, en privilégiant le bien commun et la sauvegarde de la planète.

Un geste silencieux, mais puissant, qui espère résonner au-delà des places publiques.