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Le personnel de l’EHPAD Saint Nicolas du CHU d’Angers en grève : conditions de travail et manque de moyens dénoncés

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Depuis ce lundi 25 novembre, le personnel de l’EHPAD Saint Nicolas du CHU d’Angers est en grève et occupe avec FO, l’entrée de l’EHPAD pour exiger des moyens à commencer par des effectifs !

Depuis ce lundi 25 novembre, le personnel de l’EHPAD Saint Nicolas, rattaché au CHU d’Angers, a entamé une grève illimitée et occupe l’entrée de l’établissement avec le soutien du syndicat Force Ouvrière (FO). Leur revendication principale : l’obtention de moyens humains et matériels pour garantir des conditions de travail dignes et des soins de qualité aux résidents.

Des conditions de travail jugées insoutenables

Lors d’une assemblée générale organisée il y a deux semaines avec FO, 45 soignants, aides-soignants et agents des services hospitaliers (ASH) avaient déjà tiré la sonnette d’alarme. Ils dénoncent une situation devenue critique en raison d’un sous-effectif chronique et du manque de formation pour les nouvelles recrues.

Les soignants refusent de se résigner face à ce qu’ils qualifient de « résultat d’économies dans le secteur médicosocial ». La tension est palpable : « Les résidents méritent mieux », martèlent-ils. Le problème est aggravé par des augmentations constantes du prix des chambres pour les familles, sans amélioration des services.

Des situations inadmissibles signalées

Parmi les problèmes évoqués, certains témoignages choquent particulièrement : la présence de rats dans les chambres a récemment été signalée. Pour le personnel, cet incident illustre une dégradation inacceptable des conditions d’accueil et de vie des résidents.

Un dialogue difficile avec la direction

Vendredi dernier, une rencontre entre la direction et les représentants des grévistes a eu lieu. Mais les réponses apportées par l’administration n’ont fait qu’exacerber la colère. Selon les grévistes, la direction a évoqué la possibilité de nouvelles discussions budgétaires… en 2025. Une temporalité jugée intenable face à l’urgence de la situation.

Par ailleurs, bien que 9 recrutements soient annoncés, ceux-ci ne viseraient qu’à combler partiellement les postes vacants, et non à renforcer les équipes. À cela s’ajoutent 5 départs imminents (retraites, mobilités, démissions), laissant présager une aggravation de la pénurie de personnel.

Soutien des familles et mobilisation unanime

Depuis ce lundi matin, le personnel se relaye pour occuper l’entrée de l’EHPAD, tandis que des familles de résidents se sont jointes au mouvement pour exprimer leur soutien. Une nouvelle assemblée générale a rassemblé une cinquantaine de soignants à 14h30. À l’unanimité, ils ont voté la poursuite de la grève et de l’occupation pour la journée de mardi.

Les grévistes demandent des réponses immédiates de la part de l’Agence régionale de santé (ARS), du Conseil départemental et de la direction du CHU d’Angers. « La coupe est pleine », résume un soignant. Face à l’urgence, le personnel ne compte pas baisser les bras et appelle à une mobilisation plus large pour faire entendre leurs revendications.

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