Orne

Dans l’Orne, le sanglier « Gamin » peut rester chez ses propriétaires, au moins provisoirement

Publié

le

Recueilli par une famille de l’Orne, gamin peut rester chez lui, provisoirement / DR

À Crulai, dans l’Orne, la bataille judiciaire autour de « Gamin », un sanglier recueilli par un couple en 2023, connaît un nouveau rebondissement. La juge des référés du tribunal administratif de Caen a rejeté la demande d’Isabelle et Regan Pouillet, qui souhaitaient suspendre la décision administrative visant leur animal.

Un dossier ancien et complexe

Le sanglier avait été trouvé affaibli près du domicile du couple, qui affirme l’avoir soigné et installé dans un enclos adapté. Une déclaration de détention avait été déposée auprès de la préfecture, mais l’Office français de la biodiversité avait rapidement ouvert une procédure, évoquant un risque sanitaire et l’illégalité du prélèvement d’un animal sauvage.

En première instance, le tribunal correctionnel d’Alençon avait reconnu le couple coupable de détention irrégulière et ordonné l’euthanasie de l’animal. Cette perspective avait conduit les propriétaires à saisir en urgence la justice administrative, estimant que la décision préfectorale n’était pas suffisamment justifiée.

Pas d’urgence selon la juridiction administrative

La juge des référés a estimé que la situation ne présentait pas de caractère urgent, notamment faute d’éléments démontrant qu’une saisie ou une euthanasie était imminente. Elle a également relevé que la procédure administrative avait été engagée depuis plus d’un an, sans action concrète visant à retirer l’animal.

Le sanglier reste au domicile, en attendant la suite

La cour d’appel de Caen a, par ailleurs, confirmé la culpabilité du couple ce mercredi 26 novembre, mais n’a pas retenu la confiscation ni l’euthanasie de « Gamin ». L’affaire se poursuivra devant le tribunal administratif dans plusieurs mois, où une formation de trois juges examinera le fond du dossier.

Copyright © Angers Info 2025 Landes Info Vendée info