Citoyenneté

Entre patriotisme et pessimisme, l’opinion française est partagée sur la question du service militaire

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Le président français Emmanuel Macron assiste à une conférence de presse, au palais de l’Élysée. /Photo prise le 17 novembre 2025/REUTERS/Sarah Meyssonnier

Dans les rues de Paris, les réactions étaient mitigées jeudi lorsque le président Emmanuel Macron a dévoilé un plan de service militaire volontaire réformant un système préexistant afin de permettre à la France de mieux répondre à un contexte géopolitique plus instable, notamment face aux menaces potentielles de la Russie.

« Mes ancêtres ont combattu pour ce pays, c’est pourquoi je vis ici », a déclaré Mehdi Oubaidallah, un lycéen de 17 ans. « Si nous étions soudainement contraints d’entrer en guerre, j’irais. »

D’autres se montraient plus prudents. Walid Sab, 35 ans, qui travaille dans le tourisme, a déclaré que cette idée aurait dû faire partie de la culture française depuis longtemps.

« Il nous faut des gens pour défendre la France, c’est certain », a-t-il déclaré. « Mais je ne pense pas qu’il y aura beaucoup de volontaires comme ça. S’il y a une vraie guerre, les gens se mobiliseront, mais pour l’instant, je n’y crois pas. »

Corinne, une retraitée de 62 ans originaire du Jura, a salué ce projet comme un moyen de maintenir l’intérêt des jeunes.

« Plutôt que de traîner dans la rue à ne rien faire, je pense qu’il vaut mieux agir », a-t-elle déclaré, tout en doutant de l’imminence d’une guerre. « Je pense que les dirigeants prendront des mesures avant que le conflit n’atteigne nos côtes. »

Kelian Piroux, un touriste originaire d’Ain, près de Lyon, a déclaré que le bénévolat pouvait inculquer des valeurs.

« Comme c’est volontaire, personne n’est obligé de le faire », a-t-il déclaré. « Pour ceux qui veulent aider, cela peut être une solution. »

Olivier Rindzunski, 58 ans, employé dans le secteur des assurances, a perçu cette mesure comme une réponse à la montée des menaces.

« La fin de la conscription est intervenue alors que la menace extérieure diminuait. Aujourd’hui, cette menace s’est accrue, et nous prenons donc conscience de la nécessité de nous réarmer », a-t-il déclaré, tout en soulignant que la formation de soldats modernes exige « du temps et de l’argent ».

L’approche volontaire de Macron n’a pas fait l’unanimité. « C’est une erreur. Il faut que ce soit obligatoire. Si c’est volontaire, tout le monde dira non », a déclaré Jean-Claude Gabriel, un ancien combattant de 89 ans qui a servi trois ans en Algérie.

Le plan de Macron prévoit une refonte du Service National Universel, un programme de formation des jeunes qui a peiné à susciter l’intérêt, et vise à porter le nombre de réservistes à 100 000 d’ici 2030. Le président a exclu le rétablissement du service obligatoire, supprimé en 1996.

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