Vienne

Mobilisation des surveillants à la prison de Vivonne face à une situation jugée alarmante des agents pénitentiaires à bout

Publié

le

Les surveillants du centre pénitentiaire de Vivonne se mobilise aujourd’hui / Crédit Zolan M

Les surveillants du centre pénitentiaire de Vivonne, dans la Vienne, se sont mobilisés ce vendredi pour dénoncer les conditions de travail qu’ils estiment de plus en plus intenables. À l’initiative de la CGT, ils alertent sur une surpopulation carcérale persistante et une insécurité qu’ils jugent croissante, aussi bien pour le personnel que pour les détenus.

L’annonce récente d’un possible passage à quatre détenus par cellule a été l’élément déclencheur de ce mouvement. Cette perspective inquiète d’autant plus que les cellules mesurent entre neuf et douze mètres carrés et que l’établissement souffre déjà d’un manque de place et d’une grande promiscuité entre profils très différents.

Une surpopulation record et un manque d’effectifs

Le centre pénitentiaire compte aujourd’hui 242 places pour 474 détenus, soit quasiment le double de sa capacité théorique. Les surveillants estiment que cette situation rend leur mission de plus en plus difficile, notamment en raison du manque d’effectifs. Selon eux, une trentaine de postes seraient nécessaires pour revenir à un niveau de fonctionnement correct.

Ce déséquilibre entraîne une montée des tensions, des agressions plus fréquentes et une difficulté accrue à assurer la sécurité dans les différentes unités. Les agents alertent également sur le risque pour les personnes détenues, dont certaines nécessitent des prises en charge particulières, notamment en raison de troubles psychiques.

Les syndicats demandent des solutions rapides

La CGT pénitentiaire met également en avant la surcharge de travail, l’accumulation d’heures supplémentaires et un épuisement professionnel qui, selon elle, gagne du terrain au sein des équipes. Le syndicat estime nécessaire de repenser la politique carcérale, en créant davantage de places ou en développant des alternatives à l’incarcération pour certaines situations.

Les agents demandent enfin à la direction de se déplacer sur le terrain afin de constater par elle-même l’état de l’établissement et le quotidien des surveillants.

Cliquer pour commenter

Les + vus

Quitter la version mobile