Agriculture

Mobilisation à Angers : les éleveurs s’opposent à l’abattage systématique des troupeaux

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Une mobilisation s’est tenue ce soir devant la préfecture d’Angers à l’appel de la Confédération paysanne 49. Une quarantaine d’éleveuses, d’éleveurs et de citoyennes et citoyens se sont réunis pour dénoncer la politique sanitaire de l’État face à la dermatose nodulaire contagieuse (DNC).

Une mobilisation s’est tenue ce soir devant la préfecture d’Angers à l’appel de la Confédération paysanne 49. Une quarantaine d’éleveuses, d’éleveurs et de citoyennes et citoyens se sont réunis pour dénoncer la politique sanitaire de l’État face à la dermatose nodulaire contagieuse (DNC).

Au cœur de la colère : la stratégie d’abattage systématique et total des troupeaux touchés, jugée disproportionnée et destructrice pour la filière.

« Il est temps que cessent les massacres d’animaux »

Sur le parvis plongé dans la nuit, Tiphaine Joly, porte-parole de la Confédération paysanne 49, a livré un discours particulièrement ferme. « Il est temps que cessent les massacres d’animaux ! Nous ne voulons plus de régions vidées de leurs vaches. L’élevage a besoin d’un plan de soutien à la hauteur des enjeux », affirme-t-elle.

Le syndicat dénonce des scènes difficiles dans les exploitations touchées : « Le traitement infligé aux éleveurs et aux éleveuses est traumatisant et inhumain », poursuit-elle, évoquant « le bruit des corps qui tombent dans les camions » et « la stabule vide ».
Pour la Confédération paysanne, il faut désormais « imposer une autre gestion de la crise ».

Des éleveurs à bout : « C’est traumatisant et inadmissible »

Lors de la prise de parole, la souffrance du monde agricole a été au cœur des échanges. Le syndicat rappelle que les crises successives ont déjà fragilisé les exploitations du département : baisse des revenus, fermetures de fermes, isolement et risques psychosociaux.
« Comme si les suicides, les crises successives, la disparition des fermes ne suffisaient pas, l’État et sa ministre de l’Agriculture ajoutent désormais de la violence à nos souffrances ! » déplore Tiphaine Joly. « C’est inhumain et inadmissible. »

Demande d’un changement de méthode

La Confédération paysanne 49 appelle l’État à réviser rapidement sa stratégie sanitaire et à se tourner vers un accompagnement humain renforcé. « Envoyons du personnel de la MSA dans les fermes plutôt que des escouades de CRS avec gaz lacrymo et LBD ! » réclame la porte-parole.

Le syndicat souhaite l’ouverture d’un dialogue réel avec les autorités et des solutions alternatives à l’abattage massif, afin de préserver à la fois le bien-être animal et la survie des exploitations.

De nouvelles actions possibles

À l’issue de la mobilisation, les représentants du syndicat ont indiqué qu’ils restaient déterminés à poursuivre leurs actions si la politique actuelle n’évoluait pas.
D’autres rassemblements pourraient être organisés dans les prochaines semaines pour soutenir les éleveurs touchés et interpeller une nouvelle fois les pouvoirs publics.

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