Agriculture
Nouvelle mobilisation de la Confédération paysanne ce mardi à Angers

Une semaine après un premier rassemblement devant la préfecture d’Angers, la Confédération paysanne de Maine-et-Loire ne désarme pas. Le syndicat agricole appelle à une nouvelle mobilisation ce mardi 16 décembre 2025, à partir de 10 heures, devant la DDPP et la DDT du Maine-et-Loire, rue Dupetit-Thouars, à Angers. Objectif affiché : dénoncer une politique sanitaire jugée « inhumaine » et exiger un changement radical de cap de l’État.
« Un tournant sans précédent » dans la politique sanitaire
Dans son appel, la Confédération paysanne pointe une intensification de la politique sanitaire de l’État, notamment dans le Doubs et récemment en Ariège. Selon le syndicat, l’abattage total des troupeaux dès l’apparition d’un premier cas de dermatose nodulaire contagieuse (DNC) serait à la fois inefficace et destructeur pour les éleveurs. « L’inhumanité de ces décisions est de plus en plus reconnue dans le monde paysan et commence à être connue des citoyennes et des citoyens », souligne l’organisation.
La FNSEA et l’agro-business dans le viseur
La Confédération paysanne fustige également l’attitude de la ministre de l’Agriculture, accusée de suivre les orientations de la FNSEA et de l’agro-business. Le syndicat rappelle que l’élargissement de la vaccination n’a été acté dans plusieurs départements du Sud-Ouest qu’après un changement de position d’Arnaud Rousseau. Une décision jugée tardive et insuffisante. « Nous devons aujourd’hui aller plus loin », insiste la Confédération paysanne, qui appelle à amplifier les mobilisations partout en France.
Vaccination, fin des abattages et droit au revenu
Au cœur des revendications : la fin de l’abattage total dès le premier animal infecté, l’accès au vaccin contre la DNC sur l’ensemble du territoire et une refonte complète de la politique sanitaire, afin qu’elle privilégie la santé animale et le bien-être des éleveurs plutôt que les impératifs du commerce international. Le syndicat lie également cette bataille sanitaire à une question économique plus large : celle du revenu paysan. Il réclame des prix minimums garantis, des outils de régulation des marchés et l’arrêt des accords de libre-échange, à commencer par l’accord UE-Mercosur, jugé incompatible avec une agriculture relocalisée et rémunératrice.
Rendez-vous mardi à Angers
La Confédération paysanne 49 appelle l’ensemble des éleveurs, paysans syndiqués ou non, mais aussi les citoyens, élus et soutiens, à se rassembler ce mardi 16 décembre à partir de 10 heures devant la DDPP et la DDT 49, au 15 rue Dupetit-Thouars à Angers. Le mot d’ordre est clair : « Contre les politiques sanitaires inhumaines et pour des prix justes et rémunérateurs, mettons fin au libéralisme mortifère. On ne se laissera pas abattre ! »
