Orne
À Saint-Jean-des-Bois, le seul commerce du bourg placé en liquidation judiciaire
Le restaurant-bar-épicerie de Saint-Jean-des-Bois, unique commerce du bourg, a été placé en liquidation judiciaire quatorze mois après sa reprise, suscitant la vive inquiétude des habitants et la volonté de la municipalité de trouver un repreneur
Le restaurant-bar-épicerie de Saint-Jean-des-Bois, commune déléguée de Tinchebray-Bocage, a cessé son activité après une liquidation judiciaire prononcée le 25 novembre 2025. Une affichette apposée durant le week-end des 9 et 10 novembre, évoquant une « fermeture exceptionnelle » sans autre détail, avait suscité l’inquiétude des habitants. Le dénouement est désormais officiel.
Un projet repris en 2024, stoppé quatorze mois plus tard
Nicolas et Sophie Muzyka avaient racheté le fonds de commerce le 9 septembre 2024 à Cécile Lefranc, ancienne exploitante et locataire des locaux appartenant à la commune. Leur installation n’aura duré que quatorze mois. Ce commerce, unique dans le bourg, constituait un repère essentiel pour la vie locale.
Un lieu rénové pour maintenir la dynamique rurale
Selon Ouest-France, arrivée en 2016, Cécile Lefranc avait d’abord exercé dans des locaux vétustes. Sous l’impulsion de Jean-Louis Renault, maire délégué, la salle polyvalente avait été entièrement repensée et agrandie par un espace bar et une épicerie, pour un investissement de 223 500 € financé à 55 % par des subventions.
L’inauguration en septembre 2021 marquait alors la volonté municipale de préserver un commerce rural. En février 2022, l’exploitante rappelait : « On peut bien vivre d’un commerce à la campagne, à condition que les habitants jouent le jeu. Quand j’ai cherché à m’installer, je cherchais un endroit où tout le monde se connaît et je souhaitais avant tout de la convivialité. C’est devenu un point de ralliement. »
La municipalité mobilisée pour trouver un repreneur
Face à cette fermeture, la maire de Tinchebray-Bocage, Josette Porquet, se dit « regrette vraiment la fermeture de ce commerce qui n’était pas qu’un restaurant, un bar et une épicerie mais un véritable lieu de rencontre ». Elle confie également : « Lorsque je l’ai appris, j’ai bien évidemment pensé à Cécile et à sa maman qui y ont tant travaillé. Nous ne pouvons qu’espérer retrouver un repreneur. »
