Charente
Des viticulteurs dénoncent une double peine après des vols de cognac
La colère monte chez les producteurs de cognac. Victimes de vols dans leurs chais et entrepôts, certains se voient malgré tout réclamer des taxes sur des volumes qui ne sont plus en leur possession, une situation jugée profondément injuste par la profession.

Des droits d’accise réclamés sur des volumes dérobés
L’Union générale des viticulteurs pour l’AOC cognac (UGVC) alerte sur une pratique qu’elle qualifie d’« inacceptable ». Dans un communiqué diffusé le 18 décembre, le syndicat explique que des producteurs, pourtant victimes de cambriolages, ont été contraints de régler des droits d’accise et des cotisations sociales sur des eaux-de-vie volées.
Selon l’UGVC, les droits réclamés atteignent près de 1 900 euros par hectolitre d’alcool pur, auxquels s’ajoutent environ 610 euros de cotisation à la Sécurité sociale. D’après le syndicat, deux dossiers récents font état de montants compris entre 50 000 et 141 000 euros, une charge financière insupportable pour des exploitations déjà fragilisées.
Comme le rapporte Sud Ouest, les viticulteurs dénoncent une « double peine fiscale » et s’interrogent sur cette logique administrative, estimant qu’aucun autre citoyen victime d’un vol n’est tenu de payer des taxes sur des biens qui lui ont été dérobés.
