Citoyenneté
Maine-et-Loire : François Pesneau, un préfet de terrain entre enracinement local et culture du consensus

Nouveau visage de l’État en Anjou, François Pesneau, préfet de Maine-et-Loire, a été officiellement présenté ce lundi à Angers. Une prise de fonction placée sous le signe de la proximité, de l’écoute et d’un attachement assumé aux territoires, à commencer par celui qu’il connaît déjà un peu.
Un retour en terrain familier
Né à Nantes, François Pesneau a passé une grande partie de sa jeunesse à quelques kilomètres de Cholet, dans le bocage vendéen. « Je ne suis pas complètement en terre inconnue », confie-t-il, évoquant ses allers-retours réguliers vers Cholet et Angers durant son enfance. Un ancrage régional qui nourrit aujourd’hui son plaisir d’arriver en Anjou.
Des mathématiques à la préfectorale
Rien ne destinait pourtant ce passionné de topologie algébrique et de théorie des nœuds à la préfectorale. Après des études de mathématiques à Nantes, il intègre l’administration fiscale, puis l’ENA, avant d’embrasser le corps préfectoral. Directeur de cabinet dans les Deux-Sèvres et en Guadeloupe, secrétaire général de la préfecture de Vendée, préfet du Loir-et-Cher puis de la Haute-Vienne, François Pesneau affiche un parcours dense, forgé entre administration centrale et territoires.
Sport, rugby et valeurs
Homme de passions, le nouveau préfet ne cache ni son goût pour la gastronomie, ni son amour du sport. Rugby en tête, mais aussi basket, handball et football. « Le rugby, c’est les valeurs de respect et de solidarité », résume-t-il, promettant d’aller rapidement soutenir le SCO Angers.
Un département urbain et rural
Arrivant d’un territoire très rural, François Pesneau découvre un département plus équilibré, structuré autour de plusieurs pôles urbains comme Angers, Saumur ou Cholet. Une diversité qu’il entend appréhender sans a priori. « Je me suis interdit de prendre connaissance des dossiers avant de prendre mes fonctions », insiste-t-il, préférant « le regard des gens du territoire » à une approche technocratique.
Agriculture, eau et sécurité routière
Parmi ses priorités : l’agriculture, avec un premier déplacement à la Chambre d’agriculture dès son arrivée, la gestion de l’eau – quantitative et qualitative – et la sécurité routière. Dès la semaine prochaine, des actions mêlant prévention et répression seront lancées, notamment autour de la distribution d’éthylotests et de contrôles avec les forces de l’ordre.
Des relations apaisées avec les élus
François Pesneau dit avoir trouvé un climat consensuel en Maine-et-Loire. Il a déjà rencontré le maire d’Angers Christophe Béchu, la présidente du Conseil départemental Florence Dabin, et connaît de longue date le maire de Cholet Gilles Bourdouleix. « Je m’entends globalement bien avec tous les élus », affirme-t-il, fidèle à une méthode basée sur le dialogue.
Municipales et méthode de travail
À l’approche des élections municipales, le préfet se dit vigilant, notamment dans les communes de moins de 1 000 habitants. Ancien responsable national de l’organisation des élections, il se veut rassurant et confiant. Sa ligne directrice : chercher « des points d’atterrissage où il n’y a pas de perdants ».
Un préfet de terrain
Peu adepte des réunions en préfecture, François Pesneau revendique un style direct : déplacements fréquents, rencontres locales, journées à rallonge. « J’aime comprendre la température d’un territoire », résume-t-il.
À 58 ans, le nouveau préfet de Maine-et-Loire s’installe donc avec une promesse simple : écouter avant d’agir, et faire de l’Anjou un terrain de consensus plutôt que de confrontation. Une méthode qu’il compte bien mettre à l’épreuve, dès les premières semaines, sur le terrain.
