Sarthe
Sangliers omniprésents à Montfort-le-Gesnois

La commune de Montfort-le-Gesnois, située au nord-est du Le Mans, fait face depuis plusieurs semaines à une prolifération inhabituelle de sangliers. Depuis le début du mois de décembre 2025, au moins dix accidents de la route ont été recensés, tous impliquant ces animaux sauvages. Une situation jugée préoccupante par les habitants comme par la municipalité.
Des collisions à répétition sur les routes communales
Selon France Bleu, la présence quotidienne des sangliers perturbe fortement le quotidien des riverains. Virginie, installée dans la commune depuis trente ans, témoigne : « Tous les soirs lorsque je rentre du travail je tombe sur des sangliers qui traversent la route. Un soir, j’en ai vu une vingtaine, c’est beaucoup trop dangereux ».
Maël, 51 ans, a lui aussi été confronté au problème. « J’en ai tapé un il n’y a pas longtemps, j’ai cassé ma voiture. Au bout d’un moment, il va falloir réguler sérieusement », explique-t-il.
Jusqu’à 80 animaux recensés dans le bourg
Selon le maire, Anthony Trifaut, les sangliers ne se contentent plus des abords boisés et circulent désormais dans le centre-bourg. Entre 70 et 80 animaux seraient à l’origine de dégradations sur la voie publique mais aussi dans les jardins des particuliers. « Nous n’avons pas le choix, il y a des populations de sangliers en surnombre qui créent des dégâts importants. Lorsque je vois que les accidents matériels augmentent, cela me gêne beaucoup et c’est pour cette raison que j’ai demandé à ce qu’il y est des chasses plus régulières », précise l’élu.
Un plan de chasse près de la gare qui divise
Pour tenter de limiter les risques, la municipalité a déposé un plan de chasse sur un secteur situé à proximité de la gare. Les chasseurs de l’Amicale de Montfort-le-Gesnois sont désormais autorisés à intervenir chaque semaine dans cette zone. Une décision qui suscite des réactions contrastées parmi les habitants. Certains dénoncent une pratique jugée excessive, évoquant que les chasseurs « tuent des animaux par plaisir ».
Anthony Trifaut réfute ces accusations et insiste sur l’objectif poursuivi, rappelant qu’il s’agit d’une opération de régulation et non d’extermination. Le maire indique par ailleurs étudier d’autres solutions complémentaires, notamment la mise en place de dispositifs de piégeage afin d’agir sur le long terme.
