Vendée
Vendée Globe : Jérémie Beyou termine 4e après une lutte acharnée

Le skipper Jérémie Beyou, à bord de son monocoque Charal, a franchi la ligne d’arrivée du Vendée Globe dans la nuit de jeudi à vendredi, précisément à 1h58, au large des Sables d’Olonne. Avec un temps de 74 jours, 12 heures et 56 minutes, il s’octroie la 4e place de cette 10e édition. Neuf jours après Charlie Dalin, vainqueur de la course, et une semaine après Sébastien Simon, troisième, Jérémie Beyou boucle son tour du monde en solitaire, sans escale et sans assistance.
Selon France Bleu, cette performance est la deuxième meilleure de sa carrière dans cette épreuve mythique. En 2016-2017, il avait décroché la troisième place, et son temps cette année est comparable à celui d’Armel Le Cléac’h, vainqueur de l’édition 2016.
Une bataille serrée jusqu’à l’arrivée
La remontée de l’Atlantique a été marquée par une lutte acharnée entre Jérémie Beyou, Paul Meilhat (Biotherm) et Sam Goodchild. Mais le Britannique a été distancé après avoir déchiré sa grand-voile en début de semaine, tandis que les skippers faisaient face à une forte dépression au large des Açores. « Jusqu’au bout, la météo aura été catastrophique pour nous », a déclaré Jérémie Beyou mercredi. « Se prendre cette dépression, la mer démontée… C’est à l’image de tout ce Vendée Globe. Les trois premiers étaient comme sur un tapis roulant, on n’a pas du tout fait la même course. »
Le skipper breton, originaire de la baie de Morlaix, s’apprête à remonter le chenal des Sables d’Olonne à midi ce vendredi, accueilli par son équipe et ses supporters. Paul Meilhat, attendu sur la ligne entre 8h et 10h, devrait également défiler peu après, aux alentours de 12h25.
Une carrière marquée par la persévérance
À 48 ans, Jérémie Beyou participait pour la quatrième fois au Vendée Globe. Après un abandon en 2012, une troisième place en 2017, et une 13e position en 2021 après un retour forcé aux Sables pour réparer son bateau, ce résultat confirme son statut parmi les grands de la voile. Par ailleurs, en 2022, il s’était distingué en terminant 3e de la Route du Rhum.
Les prochains arrivants attendus
Le rythme des arrivées s’intensifie : huit skippers sont attendus d’ici dimanche. Paul Meilhat devrait franchir la ligne ce vendredi matin, suivi de Nicolas Lunven (Holcim-PRB), Justine Mettraux (Teamwork – Team Snef), et Thomas Ruyant (Vulnérable) dans la nuit de vendredi à samedi. Sam Goodchild, à bord d’un autre monocoque Vulnérable, est prévu pour samedi dans la journée.
Justine Mettraux, navigatrice suisse, s’apprête par ailleurs à établir un nouveau record féminin, battant largement le précédent de 87 jours, 2 heures et 24 minutes.
Le week-end verra également les arrivées de Benjamin Dutreux (GUYOT environnement – Water Family), Clarisse Crémer (L’Occitane en Provence), et Samantha Davies (Initiatives-Cœur), toutes prévues dimanche.
L’Atlantique au complet pour la flotte
Depuis jeudi matin, tous les skippers encore en course se retrouvent dans le même océan, l’Atlantique, pour la première fois depuis le passage du Cap de Bonne-Espérance en novembre. À l’arrière de la flotte, Denis Van Weynbergh, dernier concurrent en lice, a franchi le cap Horn jeudi matin. Le skipper belge est attendu aux Sables d’Olonne d’ici la fin février.