Des pompiers volontaires d’un village vendéen en quête de renfort

Dans le village de La Caillère-Saint-Hilaire, situé près de Chantonnay, le centre de secours des sapeurs-pompiers, confrontée à une pénurie de volontaires, lance un appel pressant à la mobilisation.

Autrefois forts d’une trentaine de membres dévoués, les pompiers volontaires de La Caillère-Saint-Hilaire ne comptent plus que 17 âmes aujourd’hui. Un nombre insuffisant pour garantir une disponibilité permanente dans les neuf communes avoisinantes, abritant plus de 5 000 habitants au total. Outre La Caillère-Saint-Hilaire, La Jaudonnière, Saint-Martin-Lars, La Chapelle Thémer, Saint-Laurent-de-la-Salle, Saint-Cyr-des-Gâts, Thouarsais-Bouildroux, Saint-Sulpice-en-Pareds et Bazoges-en-Pareds sont autant de localités qui dépendent de cette unité pour leur sécurité.

Le capitaine Bruno Deborde, en charge du centre depuis 38 ans et lui-même pompier volontaire, exprime son inquiétude quant à l’avenir. Il souligne la nécessité de « recruter au minimum une dizaine de sapeurs-pompiers » pour assurer une couverture suffisante en journée à France Bleu Loire Océan. Malheureusement, seuls deux volontaires sont souvent disponibles.

Appel en particulier aux jeunes et aux entreprises

Toutefois, le secours à personne requiert désormais seulement 70 heures de formation, contre 210 heures sur trois ans pour une formation complète, grâce à l’engagement différencié. Cette mesure vise à attirer principalement ceux qui peuvent offrir leur disponibilité en journée. Toutes les interventions sont rémunérées.

Le recrutement est ouvert dès l’âge de 14 ans. Être pompier demande beaucoup de temps, surtout les week-ends. Une boulangère de la région témoigne : « Il faut que ce soit des gens qui bossent dans le secteur pour intervenir sur les gardes. Il y a un vrai besoin. » Le message s’adresse donc également aux entreprises locales, les exhortant à libérer du temps pour leurs employés engagés.