[VIDEO] A Angers, la mobilisation contre la réforme des retraites ne faiblit pas

Ce mardi 31 janvier, à 10h, plus de 10 000 manifestants contre la réforme des retraites étaient de nouveau rassemblés place Leclerc. Autant qu’au premier round.

Les syndicats voulaient faire au moins aussi bien que le mercredi 19 janvier dernier. C’est chose faite. Ce mardi 31 janvier, à 10h, plus de 10 000 manifestants se sont rassemblés (13 000 selon les syndicats, 10 500 selon la police).

Si avant 10h, la place Leclerc a mis un peu de temps à se remplir, au départ du cortège, la place s’est retrouvée autant noir de monde que mercredi dernier. « La retraite à 64 ans, on n’en veut pas ! », « Du pognon, il y en a dans les caisses du patronat ! », scandent les manifestants.

« Le gouvernement doit reculer sur cette réforme, aujourd’hui nous sommes aussi nombreux que la semaine dernière pour dire non ! Le gouvernement dit que nous ne devons pas bloquer le pays mais lorsqu’on voit que 9 Français sur 10 sont contre, il doit écouter sinon c’est lui qui sera responsable du blocage du pays », estime Luc Girodin, secrétaire général de l’Unsa Maine-et-Loire.

Du côté des partis politiques d’opposition, la mobilisation est également forte pour la NUPES. « Nous sommes plus que jamais mobilisés contre cette réforme injuste et non nécessaire, les experts disent que l’on pourraient poursuivre avec l’ancienne réforme. Ce qui est injuste aussi c’est que les femmes seront d’autant plus fragilisées par cette réforme », explique Silvia Camara-Tombini, première secrétaire fédérale du PS en Maine et Loire.

« L’argent est là mais sert d’autres causes »

Les plus de 10 000 manifestants présents étaient unanimement convaincus de la non nécessité de cette réforme. « L’argent est là mais on préfère l’utiliser pour d’autres causes, quand on voit que Macron a augmenté le budget des armées à 400 milliards.. Et ne parlons même pas du record de 49.3 de ce gouvernement, il doit écouter la rue », indique Kévin, étudiant.

Sylvie manifestait pour la première fois aujourd’hui. « J’avais acquis des points de pénibilité et on me dit que ce ne sera peut-être pas pris en compte..Personnellement, je ne me vois pas partir à 64 ans. Je travaille sur une chaîne c’est physique. J’avais déjà fait mon calcul et J’aurais pu partir à 60 ans. Là ce serait au moins un an et demi de plus. »

Une manifestation au flambeau demain soir

L’intersyndicale se réunira mercredi 1^er février pour décider des suites à donner au mouvement. Mais déjà, plusieurs organisations de l’éducation (Solidaires, Sud, FSU, CGT et RAARE) appellent à une manifestation au flambeau mercredi soir à 18 h 30 sur la place du Ralliement, à Angers, et à la grève les 6 et 7 février.