Industrie
Le réseau de transport d’électricité requiert 100 milliards d’euros d’investissement d’ici 2040, selon RTE

La France devra investir environ 100 milliards d’euros dans le renforcement et le développement de son réseau de transport d’électricité d’ici 2040 à mesure que la demande augmentera et que de nouveaux réacteurs nucléaires démarreront, a déclaré jeudi RTE.
Le gouvernement, qui veut faire de la France le pôle européen de l’intelligence artificielle, a déclaré cette semaine que des entreprises s’étaient engagées à investir 109 milliards d’euros dans des infrastructures telles que des centres de données, particulièrement énergivores.
Selon RTE, gestionnaire des lignes à haute tension du pays, plus de la moitié des 100 milliards d’euros d’investissements nécessaires dans le réseau concernera des nouveaux sites de consommation et des capacités de production d’électricité à faible émission de carbone comme le nucléaire et les énergies renouvelables.
« La France est dans une situation paradoxale : d’une part, de très nombreux projets émergent sur le territoire (…) ; d’autre part (…) moins de 15% des projets ont confirmé leur engagement et formellement demandé à déclencher les travaux sur le réseau », a souligné l’opérateur dans un rapport.
Plus de 140 projets ont déjà signé un contrat de raccordement pour une puissance cumulée de 21 gigawatts (GW) – soit plus du double de la puissance utilisée actuellement par l’industrie connectée au réseau de transport – et les demandes continuent d’affluer, notamment pour les centres de données, a également indiqué RTE.
Le rythme d’investissement annuel dans le réseau de transport d’électricité devra plus que tripler au cours des cinq prochaines années pour atteindre 7,5 milliards d’euros contre 2,3 milliards en 2024, mais les dépenses devraient être moins élevées qu’Allemagne, selon ses projections.
La France envisage de construire six nouveaux réacteurs nucléaires de type EPR2, un chantier qui démarrerait en 2027 ou 2028 et s’étalerait sur près d’un quart de siècle.