Charente-Maritime
Oléron : une habitante assignée en justice pour son poulailler trop bruyant

Cinq ans après le célèbre procès du coq Maurice, une affaire similaire secoue à nouveau l’île d’Oléron. Anne-Marie Chemin, 71 ans, résidente de Saint-Georges-d’Oléron, est assignée en justice par ses voisins, qui jugent son poulailler trop bruyant. Le tribunal de proximité de Rochefort tranchera le 3 avril 2025 France Bleu.
Un désaccord devenu judiciaire
Dans son jardin, Anne-Marie Chemin élève ses poules depuis toujours. Mais pour ses voisins, un frère et une sœur retraités installés à l’année depuis plusieurs décennies, la situation est devenue insupportable. « Quand on est réveillé à 4h30 tous les matins, c’est un enfer. On ne peut plus dormir », déplorent-ils, expliquant que le chant des coqs se déclenche au moindre stimulus, que ce soit un lampadaire ou la pleine lune.
Une tentative de conciliation a été engagée, mais elle s’est soldée par un échec. Anne-Marie a pourtant fait des efforts, réduisant son élevage de 10 à 8 poules et ne gardant qu’un seul coq, aujourd’hui décédé.
« Ici, c’est la campagne ! »
Anne-Marie Chemin refuse de voir disparaître son poulailler, qui selon elle, existe « depuis un siècle » au même endroit. « C’est ma vie. Ils veulent tout enlever, mais c’est hors de question », affirme-t-elle avec détermination.
Elle peut compter sur le soutien de Corinne Fesseau, l’ancienne propriétaire de Maurice, qui se souvient encore de son combat juridique : « Quand elle m’a raconté son histoire, j’ai eu l’impression d’un retour en arrière. Ici, c’est la campagne, pas la ville ! »
Une question de réglementation ?
Si l’environnement semble rural, un point reste à éclaircir : selon le Plan Local d’Urbanisme de Saint-Georges-d’Oléron, le poulailler se trouve en zone urbaine ancienne. Reste à savoir si ce critère pèsera dans la décision de justice attendue le 3 avril.