Vendée
Vendée : la future gendarmerie temporaire de Bois-de-Céné ravagée par un incendie, la piste criminelle privilégiée

Un incendie s’est déclaré dans la nuit de vendredi à samedi dans les locaux qui devaient accueillir une gendarmerie temporaire à Bois-de-Céné, en Vendée. La piste criminelle est confirmée par la procureure de la République.
Un bâtiment entièrement détruit
Selon France Bleu, face à la mairie de Bois-de-Céné, il ne reste que des débris et une carcasse calcinée. Le bâtiment de 160 mètres carrés, récemment rénové pour accueillir une brigade temporaire de dix gendarmes, a été ravagé par les flammes dans la nuit du 23 au 24 février. Son toit s’est effondré, laissant place à un champ de ruines désormais placé sous scellés.
Prévue pour septembre 2025, cette installation devait servir de solution transitoire en attendant la construction d’une brigade définitive dans cette commune de 2 200 habitants, située entre Machecoul-Saint-Même et Challans. Cent mille euros avaient été investis dans ce projet, inscrit dans le cadre du plan national de création de 200 nouvelles brigades de gendarmerie annoncé en 2023 par Gérald Darmanin, alors ministre de l’Intérieur.
Un acte volontaire confirmé
Dès les premières constatations, la piste criminelle a été évoquée. « C’est un incendie volontaire », affirme le député vendéen Philippe Latombe, qui s’appuie sur plusieurs indices. « Il y a eu des traces d’effraction : une véranda forcée et cassée. Le feu s’est déclenché dans un endroit sans travaux électriques, donc il ne peut pas s’agir d’un accident. » L’élu dit tenir cette information du préfet de Vendée et de l’actuel ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau.
La procureure de la République des Sables-d’Olonne, Gwenaëlle Coto, a confirmé cette hypothèse après l’analyse de l’expert mandaté sur place. « Une fenêtre coulissante au rez-de-chaussée a été brisée », précise-t-elle.
Une enquête en cours et des questions sur l’avenir du projet
L’enquête devra désormais identifier les auteurs de cet incendie. « On va laisser le temps aux forces de l’ordre de faire leur travail, mais une chose est sûre : cette attaque montre bien la nécessité d’avoir des gendarmes qui patrouillent et sécurisent ce secteur », souligne Philippe Latombe.
De son côté, le maire de Bois-de-Céné, Yoann Grall, reste déterminé à mener à bien le projet. « Nous allons tout mettre en œuvre pour que la commune soit équipée d’une gendarmerie temporaire », assure-t-il. Reste à savoir où et sous quelles conditions. Le conseil municipal prévu ce lundi 24 février, au cours duquel le budget devait être voté, a été reporté.