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L’industrie du cognac sous tension : la menace d’une taxe Trump inquiète les exportateurs

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Le secteur du cognac est en alerte après l’annonce de Donald Trump. Le président américain a déclaré, ce mercredi 26 février, vouloir instaurer prochainement une taxe de 25 % sur les importations européennes. Une mesure qui inquiète profondément la filière, déjà fragilisée par un ralentissement en Chine.

Un coup dur pour les producteurs français

Lors d’une réunion de son cabinet à la Maison-Blanche, Donald Trump a affirmé que les produits européens allaient être soumis à de nouveaux droits de douane pour rééquilibrer les échanges commerciaux. Cette annonce fait craindre une baisse drastique des exportations de cognac vers les États-Unis, un marché vital pour la filière selon La Charente Libre.

« Une telle augmentation des droits de douane mettrait en péril notre compétitivité. Nous sommes déjà confrontés à une baisse de la demande en Chine, et ce nouvel obstacle serait difficile à surmonter », explique un vigneron charentais.

Un marché américain essentiel

Les États-Unis représentent le premier débouché du cognac, absorbant près de 40 % des exportations mondiales. La maison Hennessy, leader du marché, envoie 70 % de sa production outre-Atlantique. Une taxation supplémentaire de 25 % risquerait donc de rendre le produit moins attractif et d’entraîner une baisse des ventes.

« Si cette taxe entre en vigueur, nous devrons revoir toute notre stratégie commerciale et nos marges. Le cognac risque de perdre du terrain face à d’autres spiritueux », alerte un cadre du groupe Hennessy.

Un avenir incertain pour la filière

Déjà affecté par des tensions économiques et un ralentissement de la consommation en Chine, le secteur du cognac redoute les conséquences de cette taxation. L’instauration de ces droits de douane pourrait impacter l’ensemble de la chaîne de production, mettant en péril des milliers d’emplois.

Face à cette menace, les professionnels du secteur appellent à une réponse ferme des autorités européennes. « Il est primordial d’engager des discussions avec les États-Unis pour éviter une crise sans précédent », insiste un représentant du Bureau National Interprofessionnel du Cognac (BNIC).