Sarthe

Cinq ans de prison pour le braquage d’une supérette au Mans

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Le tribunal du Mans (Sarthe) a rendu son verdict, jeudi 27 février 2025, dans l’affaire du braquage d’une supérette de la rue Gambetta. Un jeune homme de 21 ans a été condamné à cinq ans de prison, dont un an avec sursis, pour avoir menacé une caissière avec un couteau et poignardé un employé venu en aide à sa collègue.

Selon Actu.fr, les faits remontent au 16 août 2023. Ce jour-là, les forces de l’ordre interviennent dans le commerce après un signalement pour vol à main armée. Sur place, un employé blessé et une autre personne en état de choc témoignent de l’attaque. L’agresseur a pris la fuite après avoir dérobé 67 euros. Rapidement identifié, il est interpellé peu après.

Lors de sa garde à vue, il minimise son geste et évoque l’employé blessé en des termes provocateurs : « Je l’ai menacé avec mon couteau, mais il a voulu jouer au super-héros. »

Devant le tribunal, des regrets exprimés

À la barre, le prévenu reconnaît les faits et tente de se justifier. « J’étais dans une mauvaise passe », déclare-t-il, expliquant qu’il n’avait pas prémédité l’agression. Selon lui, son geste était une réponse à une altercation précédente avec l’employé blessé.

« Quand je suis parti là-bas, je n’avais pas l’intention de faire du mal à qui que ce soit », assure-t-il, tout en admettant avoir voulu « faire d’une pierre deux coups » en combinant un vol et une vengeance personnelle.

Une violence dénoncée par le procureur

L’affaire a suscité des réactions vives dans la salle d’audience. Me Adrien Renaut, avocat de la victime, défend l’intervention courageuse de son client : « Monsieur a dit qu’il a voulu jouer aux super-héros. Ça ne veut pas dire qu’il voulait se balader avec un slip au-dessus du pantalon, mais qu’il voulait protéger sa collègue. »

Le procureur, lui, insiste sur la brutalité des faits : « Nous sommes face à une expression de violence paroxystique. » Il décrit un prévenu au « potentiel de violence et de dangerosité », et requiert une peine de cinq ans de prison.

Une peine de cinq ans dont un avec sursis

Me Isabelle Roucoux, avocate du prévenu, met en avant « un parcours chaotique » et une enfance marquée par des difficultés. Elle plaide pour une sanction plus mesurée, soulignant les efforts récents d’insertion de son client.

Le tribunal suit en partie les réquisitions du parquet et condamne le jeune homme à cinq ans de prison, dont un an avec sursis. Il reste en détention.

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