Maine et Loire. Ouvrage d’exception : 1914-1918. L’Anjou dans la grande guerre

Ouvrage d’exception : 1914-1918. L’Anjou dans la grande guerre

A l’occasion des 100 ans de la guerre 14-18, les archives départementales ont pris l’initiative de réaliser un ouvrage en témoignage, en mémoire des traces de cette première guerre mondiale en Anjou.

Le jeudi 26 février a eu lieu la présentation de l’ouvrage « L’Anjou dans la grande guerre » en présence du président du conseil général de Maine-et-Loire, « L’initiative prise par les archives départementales restera le grand témoignage du centenaire en Maine-et-Loire ». La réalisation de cet ouvrage a donné lieu à plus de 300 contributions de textes, photos personnelles aux archives départementales et à la bibliothèque municipale d’Angers. Les historiens de la région ont apporté leur savoir et construit une partie des textes. Jean-Luc Marais, Jean-Pierre Bois et Alain Jacobson livrent alors leur savoir sur l’Anjou avant et après les conflits. Le professeur d’archivistique à l’Université d’Angers Patrice Marcilloux introduit divers travaux, divers sources en complémentarité.Tous les éléments du patrimoine de l’Anjou qui sont écrits et en images révèlent une valeur de vérité, de spontanéité.

La première partie est consacrée à un rappel de l’histoire grâce aux historiens. Ils se sont tous interrogés dans la manière de relater cette grande guerre. Tour à tour chacun s’est consacré à un thème précis. Les thèmes abordés sont l’Anjou avant la guerre écrit par Jean-Luc Marais qui dit « Faire un tableau de la société en sachant les événements à suivre est une grossière erreur ». Jean-Pierre Bois a consacré toute sa carrière à l’histoire militaire. Il a alors décrit l’armée de l’Anjou en juillet 1914. Le dernier thème raconté par Alain Jacobson est celui des civils, « L’histoire des angevins, c’est l’histoire de chocs successifs, choc de l’annonce de la guerre que personne n’attendait, le choc de la violence de la guerre, le choc du manque des hommes ».

Les extraits des récits, des témoignages sont inscrit dans le livre grâce au travail des archives départementales. Ces témoignages peuvent être de grands écrivains comme René Bazin, mais aussi la voix de combattants qui échangent avec leur famille, la voix des commerçants et des journalistes. Les témoignages recueilli pour cette ouvrage sont larges et intenses. La bibliothèque municipale d’Angers et les archives départementales témoignent de leur grande complémentarité. Les rencontres avec les déposants ont été émouvant et d’un rapport humain incroyable.

Dans cette ouvrage, les témoignages sont touchant. A la page 130 une jeune fille de 20 Marguerite Chailloux commerçante à Candé écrit « Il reste à l’âme une crainte vague un malaise indéfinissable devant cette Europe bouleversée qui semble ne pouvoir se remettre de terrible secousses qui l’ont agité durant 5 ans. On sent que cette paix si péniblement élaboré ne vaudra ce que voudra elle-même l’alliance des peuples que la guerre a uni ». Deux décennies plus tard la France replongera dans la seconde guerre mondiale.

Alix Le Gal