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A Angers, la cour de l’école primaire du Sacré-Cœur passe du goudron au végétal !

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Des élèves de CM2 au travail dans leur future mini-forêt.

Depuis les vacances de février, l’école primaire du Sacré-Cœur dans le quartier de la Madeleine à Angers (Maine-et-Loire) s’est engagée dans un ambitieux projet de végétalisation de sa cour, avec un objectif clair : transformer un espace bétonné en un véritable havre de nature pour les élèves. Ce projet, qui s’étalera sur deux ans, s’inscrit dans une démarche globale visant à créer une « cour nature », à la fois pédagogique, écologique et conviviale.

Une mini-forêt pour commencer

Première étape de cette transformation : la création d’une mini-forêt de 80 m². Pendant les vacances, les premiers aménagements ont été réalisés, et dès la rentrée, les élèves de CM1 et CM2 ont mis la main à la pâte pour poursuivre les plantations. Ce projet est né d’un constat simple : en centre-ville, de nombreux enfants ont peu de contact avec la nature. Offrir un espace végétalisé au cœur de l’école permet donc non seulement d’améliorer le cadre de vie, mais aussi d’éveiller les élèves aux enjeux environnementaux.

Une cour repensée autour de plusieurs espaces

À terme, la cour nature comportera plusieurs zones distinctes :

Une mini-forêt, inaugurée en premier,

Un amphithéâtre végétalisé, qui pourra servir d’espace de cours en plein air,

Des zones calmes pour permettre aux élèves de se détendre,

Un jardin pédagogique,

Des structures végétalisées apportant de l’ombre et réduisant la chaleur en été.

Ce projet est porté par toute la communauté éducative : élèves, enseignants et parents d’élèves travaillent main dans la main pour donner vie à cette nouvelle cour.

Les différentes zones à venir dans la cour.

Un projet autofinancé et collaboratif

Le budget total de cette transformation s’élève à 196 000 euros, entièrement autofinancé. Pour y parvenir, l’école mise sur plusieurs leviers : des dons de parents et d’entreprises locales, la récupération de matériaux et des partenariats avec des professionnels. L’entreprise Nos Grandes Forêts, dirigée par Mickaël Henault, parent d’élève, a par exemple fait un don de 500€ en végétaux.

Paysa Nature, une structure d’architecte paysagiste, joue un rôle clé dans le projet. En plus de concevoir et d’accompagner la réalisation des aménagements, elle assure également l’aspect pédagogique en impliquant les élèves dans chaque étape du processus. Son concepteur paysagiste, Nicolas Baril, veille à la bonne mise en œuvre du projet tout en sensibilisant les enfants aux enjeux de la biodiversité et de l’écosystème urbain.

Un outil pédagogique intégré dans l’apprentissage

Au-delà de l’aspect environnemental, ce projet présente un fort intérêt pédagogique. L’ensemble des données issues de la végétalisation (surface de terre déplacée, nombre d’arbres plantés, quantité d’eau nécessaire, etc.) seront exploitées dans les enseignements : en mathématiques pour les calculs de volumes, en sciences pour comprendre la biodiversité, ou encore en géographie pour étudier l’impact du réchauffement climatique en milieu urbain.

Frédéric Durand, chef d’établissement, insiste sur cette approche éducative « L’idée est d’exploiter pleinement ce nouvel environnement pour enrichir le projet pédagogique de l’école. »

Un projet né de la vision des élèves

L’initiative de cette transformation s’ancre dans une réflexion entamée il y a plus de deux ans. À l’époque, les élèves avaient été invités à imaginer leur cour idéale à travers des dessins. Leurs idées ont servi de base aux étudiants de l’École Supérieure d’Agriculture (ESA), qui ont conçu des plans concrets avant que Nicolas Baril ne finalise le projet.

Tous les enfants de l’école, soit 265 élèves, seront impliqués au fil des étapes. Pour l’instant, ce sont les élèves du cycle 3 qui ouvrent la voie, notamment ceux de CM2, afin qu’ils puissent profiter du projet avant leur départ en collège.

Un engagement durable avec un projet de biomasse

Dans la continuité de cette démarche écologique, l’école a également prévu de moderniser son système de chauffage en optant pour la biomasse. Une transition qui permettra de réduire l’empreinte carbone et de maîtriser les coûts énergétiques à long terme.

Un appel aux partenaires locaux

Si le projet est bien lancé, l’école est encore à la recherche d’entreprises et de partenaires prêts à s’engager en apportant du soutien financier ou matériel. Entre végétalisation et sensibilisation, l’école du Sacré-Cœur fait le pari d’un avenir plus vert, en mettant ses élèves au cœur du changement.

Amaury Lemoine

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