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Angers SCO : une réaction attendue face à Monaco avant la trêve

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Après un début d’année 2025 convaincant, le SCO d’Angers traverse une période plus délicate. Deux défaites consécutives en championnat, une élimination en Coupe de France et un calendrier exigeant compliquent la situation. Avant une trêve internationale bienvenue, le match face à Monaco représente une occasion idéale pour relancer la dynamique. Esteban Lepaul, meilleur buteur du club et récemment revenu de blessure, ainsi que l’entraîneur Alexandre Dujeux, affichent un état d’esprit combatif et lucide.

Un retour précieux pour Lepaul

Absent lors des trois derniers matchs, Esteban Lepaul a fait son retour à Brest, où il a immédiatement retrouvé ses sensations. Une bonne nouvelle pour Angers, tant son efficacité devant le but sera précieuse dans la course au maintien. « Je pensais que j’allais être un peu plus dans le dur à Brest, mais non, ça allait. Même à ma sortie, j’en avais encore un peu sous le pied. Tout va bien, pas de douleurs, le rythme est revenu », rassure l’attaquant, aligné d’entrée pour son retour.

Un choix assumé par Alexandre Dujeux, qui voit en lui un élément clé du dispositif. « Esteban, aujourd’hui, c’est notre attaquant numéro un. J’attends plus des garçons qui sont derrière parce que je sais qu’ils sont capables de faire plus », explique le coach angevin, insistant aussi sur la gestion prudente de son retour : « On avait des consignes avec le staff médical de ne pas lui faire faire 90 minutes. Il y a neuf matchs derrière, il faut qu’on le préserve. »

Un coup de moins bien à analyser

Angers traverse un passage compliqué, et Dujeux n’élude pas la question. « On a perdu les deux derniers matchs de championnat avec des prestations qui n’étaient pas à la hauteur de nos attentes. Forcément, il faut mettre les pieds dans le plat avec les joueurs en disant qu’en ce moment ce n’est pas suffisant. Je ne suis pas content, eux non plus », admet-il.

Les raisons ? Multiples. « On peut trouver des explications, tout ce qu’on veut, mais ce n’était pas assez. On a eu des matchs qui ont puisé physiquement comme Marseille, Lens, Le Havre où on a joué à dix tout le match. L’élimination en Coupe de France aussi nous a fait mal mentalement », analyse Lepaul.

Malgré ce contexte, le coach refuse tout fatalisme : « Il faut prendre de la hauteur et se rappeler tout ce qu’on a fait de bien aussi. On ne va pas se voiler la face, en ce moment, on est moins bien ».

Monaco, l’adversaire idéal pour une réaction ?

Si Angers cherche un match pour rebondir, quoi de mieux qu’un affrontement face à l’un des cadors du championnat ? Le match aller avait marqué un tournant pour le SCO avec une victoire de prestige en Principauté. « On avait eu un état d’esprit irréprochable, un bloc équipe hyper resserré. Ça a été un déclic, une prise de conscience de ce qu’on devait faire pour exister dans ce championnat », se souvient Lepaul.

Dujeux partage ce constat : « Ce match-là avait validé tout un tas de choses. On sentait qu’on était de mieux en mieux dans ce championnat. Ça avait renforcé la crédibilité du groupe et donné de la confiance. »

Cependant, il sait que Monaco n’a pas oublié cette défaite et viendra avec l’intention de prendre sa revanche. « Est-ce que c’est une bonne nouvelle de recevoir Monaco en ce moment ? Je ne sais pas. Mais on sait qu’on n’a pas le choix. Il va falloir qu’on soit à la hauteur, qu’il y ait du don de soi, de la solidité. Ce qu’on avait réussi à faire à l’aller, c’était un exploit. Il faudra mettre les mêmes ingrédients, mais ce sera encore plus dur », prévient-il.

Retrouver les fondamentaux avant la trêve

Avant de pouvoir souffler, les Angevins devront livrer une bataille face à un adversaire redoutable. L’attente du staff est claire : retrouver l’état d’esprit qui a fait la force du SCO cette saison. « Les fondamentaux, c’est quoi ? La générosité, l’enthousiasme, le don de soi. Nous, on est promus, on doit avoir ça. Il faut que ça pétille », insiste Dujeux.

Ce qu’il craint avant tout, c’est une prestation similaire aux deux dernières. « Ce que j’ai dit aux joueurs, c’est simple : si on n’est pas capable de faire plus que sur les deux derniers matchs contre Monaco, on va perdre. C’est clair, net et précis. »

L’objectif est donc de resserrer les rangs, avec un état d’esprit conquérant. « Quand on est cohérent et qu’on défend bien, on arrive souvent à se créer des occasions. Mais quand on ne défend pas très bien, on n’a pas suffisamment de munitions pour attaquer », détaille l’entraîneur.

Un calendrier exigeant jusqu’au bout

La suite de la saison ne sera pas plus simple pour Angers, et chacun en est conscient. « J’ai vu qu’on avait peut-être le calendrier le plus dur de toutes les équipes du bas de classement. Ce n’est pas évident », concède Dujeux, qui veut pourtant éviter toute crispation. « Il reste neuf matchs. Il ne reste pas un match. Il faut aller chercher les points qui nous manquent, mais sans se crisper. »

D’où l’importance de ne pas choisir ses batailles et d’aborder chaque match avec ambition. « Ce point de Marseille et ces trois points à Monaco, aujourd’hui, c’est ce qui fait qu’on a un petit peu d’avance. Si on nous les retire, on est beaucoup moins bien lotis », rappelle le coach, incitant ses joueurs à croire en leurs capacités.

Un dernier effort avant de souffler

Avec une trêve internationale qui arrive, ce dernier match avant la pause doit permettre au groupe de partir l’esprit plus léger. « Il va falloir faire un bon résultat avant de souffler un peu, de revoir des proches, de se vider la tête. Cette pause va faire du bien à tout le monde », affirme Lepaul.

Mais avant de penser au repos, c’est une prestation solide qui est attendue. « J’attends une réaction des joueurs. Une réaction de ma part aussi, évidemment. Mais j’attends une réaction de mes joueurs. On est capables de faire mieux et j’ai envie qu’on fasse mieux », martèle Dujeux.

Face à Monaco, Angers a l’opportunité de prouver que ce coup de moins bien n’est qu’un passage. Une prestation convaincante permettrait de repartir sur de bonnes bases pour la dernière ligne droite de la saison. Il ne reste plus qu’à voir si le SCO saura répondre présent au rendez-vous.

Amaury Lemoine