Assemblée citoyenne à Rochefort : opération « collèges morts » le 4 avril

À Rochefort (Charente-Maritime), une mobilisation sans précédent a eu lieu lors d’une assemblée citoyenne visant à exprimer un refus catégorique envers la réforme du « choc des savoirs ». Cette initiative, qui prévoit la création de groupes de niveaux pour les classes de 6ᵉ et 5ᵉ à partir de la rentrée prochaine, a suscité une forte opposition de la part des enseignants et des parents.

Selon Sud-Ouest, à l’appel des professeurs des trois collèges de la ville, environ 80 personnes issues de différents établissements du département se sont réunies au Palais des congrès le jeudi 28 mars.

Delphine Martin, professeure de français au collège Grimaux de Rochefort, exprime clairement son désaccord : « Ces groupes de niveaux en français et en maths sont une aberration. C’est une façon de mettre les élèves en compétition alors qu’il faut créer de l’émulation au sein des classes. » Les participants à l’assemblée ont convenu de lancer une opération baptisée « établissements morts », mobilisant écoles, collèges et lycées. « Nous allons réaliser des tracts à distribuer à la sortie des établissements scolaires. Le principe est que les parents n’envoient pas leurs enfants en cours le jeudi 4 avril », explique Delphine Martin, soulignant l’inspiration puisée chez leurs collègues de Seine-Saint-Denis qui ont déjà mené ce type d’actions.

La FCPE s’oppose également

La Fédération des conseils de parents d’élèves (FCPE) n’est pas en reste dans la contestation. Dans un communiqué, elle critique sévèrement la réforme, affirmant que « mettre un élève en difficulté avec d’autres élèves en difficulté génère des sentiments de découragement et d’incompétence ».

Dans l’ensemble du territoire français, la rentrée prochaine s’annonce mouvementée dans les collèges. « Sur le long terme, nous envisageons de refuser la mise en place de ces groupes de niveaux », conclut Delphine Martin.