Angers

Une maison pour recréer du lien entre les femmes seules a ouvert ses portes à Angers

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De gauche à droite, Marie De Nanteuil, coordinatrice de la maison d’Angers, Nathalie Lecouffe, ambassadrice angevine de l’association et Nathalie, membre de l’association « Providenti’elles ». / Crédit : Angers Info

Ce lundi 18 mars, une maison entièrement dédiée aux « femmes qui se sentent seules » a vu le jour rue Saint Léonard à Angers. L’association, qui possède déjà une maison à Nantes et La Roche-sur-Yon, a pour but de recréer du lien social.

Désireuses de créer du lien social entre les femmes qui se sentent seules, Anne Huc et Anne de Rocquigny, créée l’association Providenti’elles et ouvrent une première maison en 2021 à Nantes. En janvier 2024, une seconde maison voit le jour à La Roche-sur-Yon. Ce lundi 18 mars 2024, une nouvelle maison vient d’ouvrir ses portes à Angers, rue Saint Léonard.

« Le but est d’accompagner des femmes qui, à un moment de leur vie, ont une rupture : professionnelle (mutation, retraite…), familiale (veuvage, retraite, départ des enfants)», explique Nathalie Lecouffe, ambassadrice angevine de l’association Providenti’elles. «Ce sont des femmes qui viennent se reconstruire chez nous en créant du lien », précise Marie De Nanteuil, coordinatrice de la maison d’Angers.

L’association propose différentes façons de s’impliquer. Il est possible de devenir une femme « providenti’elle », comme Nathalie, l’une des premières à intégrer la maison d’Angers. Ces dernières doivent ensuite choisir l’une des thématiques :  bien-être, emploi, cuisine ou ancrage local. Des ateliers sont ensuite suggérés par les Providenti’elles dans chacun des thèmes. Nathalie a opté pour la cuisine. « Je propose des recettes sans gluten et sans lactose, il y a toujours quelque chose à manger ici », affirme-t-elle. Il est aussi possible de devenir intervenant bénévole et d’animer des ateliers dans l’une des thématiques.

UN ESPACE DE COWORKING SOLIDAIRE ET RELATIONNEL

La maison comprend également un espace de coworking qui peut être occupé gratuitement deux jours et demi par semaine. En contrepartie, les « co-workeuses » doivent s’occuper de l’accueil du lieu une demi-journée par semaine. « C’est très différent des espaces de coworking traditionnel que l’on retrouve beaucoup à Angers. C’est l’idéal pour une femme qui souhaite faire des rencontres, qui est à l’écoute et qui a un peu de temps à consacrer à l’association », explique Marie.

UNE PASSERELLE POUR TISSER DE NOUVEAUX LIENS

« Certaines passent une fois par semaine, mais il arrive que d’autres passent tous les jours à l’association », détaille l’ambassadrice angevine. « Ce lieu est un tremplin, une sorte de passerelle dans la vie. » Les Providenti’elles restent en moyenne entre 8 et 10 mois puis repartent de la maison après avoir tissé de nouvelles relations. « Elles se revoient ensuite en dehors de l’association ».

L’ASSOCIATION RECHERCHE DES MÉCÈNES

L’association est toujours à la recherche de mécènes, c’est en très grande partie grâce à eux que le projet est financé. « C’est un endroit qui permet d’éviter le décrochage ou la dépression pour les femmes qui se sentent seules, c’est important de soutenir ce type de projet qui œuvre contre la précarité relationnelle», explique Nathalie Lecouffe. La maison angevine a été entièrement équipée par des grandes marques comme Ikea ou Maison du Monde, qui ont donné de leurs équipements. Le parquet a été posé par un ami de l’ambassadrice qui a donné bénévolement de son temps. « Cette maison est l’œuvre de tout le monde », sourit Nathalie.

Toutes les informations sur le site de l’association Providenti’elles. Contact : ellesenanjou@providentielles.fr