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Intérim en Vendée : des recrutements en berne, sauf dans certains métiers manuels

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À Challans, comme ailleurs en Vendée, les agences d’intérim font face à une nette contraction de l’activité. Si la demande reste forte pour quelques professions qualifiées, le marché global accuse un net recul, alimenté par les incertitudes économiques du moment.

Une activité au ralenti, jugée « catastrophique » par les agences

Selon Actu.fr, depuis plusieurs mois, les professionnels de l’intérim tirent la sonnette d’alarme. « C’est une catastrophe », lance Alice Charrier, chargée de recrutement pour Adéquat Intérim à Challans. Chez Interaction Intérim, même constat. « En dehors du Covid, c’est la période la plus creuse depuis 10 ans », souligne Lucie Gourdelier, responsable d’agence.

Raphaël Bernier, responsable de l’agence Synergie à Challans, chiffre cette tendance : « Nous sommes sur une baisse d’environ 20 % de nos effectifs par rapport à l’an dernier. » Le contraste est saisissant. Alors que les agences peinaient autrefois à trouver suffisamment d’intérimaires pour répondre à la demande, la situation s’est inversée. « Désormais, ce sont les entreprises qui ne sont plus assez nombreuses », constate Lucie Gourdelier.

Des employeurs prudents face à un avenir incertain

L’environnement économique instable, couplé à des inquiétudes politiques, freine nettement les intentions de recrutement des entreprises. « Le fait qu’elles aient peut-être peur pour l’avenir joue », admet Alice Charrier. Un sentiment partagé par Raphaël Bernier : « Les entreprises restent prudentes à cause de l’incertitude. »

Tous les secteurs sont concernés, de l’industrie au bâtiment en passant par l’agroalimentaire. Pour réduire les coûts liés à l’intérim, certaines entreprises réorganisent leur production. « Elles étalent davantage leurs commandes. Certaines ont aussi réduit leurs plages horaires, en passant de trois fois huit heures à deux fois huit heures », précise Alice Charrier.

Des besoins toujours présents dans les métiers qualifiés

Malgré la conjoncture, quelques domaines conservent une demande constante, en particulier les métiers manuels. « On recherche encore des agents qualifiés comme des maçons ou des électriciens. Des métiers où le manque est permanent », note Lucie Gourdelier.

Dans un marché tendu, ces profils spécialisés continuent donc de susciter l’intérêt des employeurs, même en période de ralentissement.

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