Agriculture

Moins de pauvreté chez les agriculteurs ligériens… mais les écarts restent criants

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Les Pays de la Loire peuvent souffler un peu : leurs agriculteurs s’en sortent mieux que dans d’autres régions françaises. Moins touchés par la pauvreté, ils affichent un niveau de vie plus élevé. Mais derrière cette bonne nouvelle se cachent de profondes inégalités, souvent invisibles dans les chiffres globaux, indique l’INSEE Pays de la Loire dans sa dernière étude.

Une région agricole qui résiste mieux
En 2020, environ 90 000 personnes vivaient dans 30 000 ménages agricoles ligériens. D’après l’Insee, leur niveau de vie médian atteint 23 500 euros par an, un chiffre supérieur à la moyenne nationale pour les agriculteurs. Moins de 10 % vivent sous le seuil de pauvreté, une proportion inférieure à celle observée dans d’autres régions françaises. Ces données rassurent, mais elles ne racontent pas toute l’histoire.

Des disparités selon les profils
Car tous les agriculteurs ne vivent pas la même réalité. Certains exploitants, notamment ceux qui travaillent seuls et doivent faire vivre leur famille avec leur seule activité, peinent à joindre les deux bouts. Les petites exploitations, souvent moins rentables, sont également plus vulnérables. Les éleveurs, en particulier ceux spécialisés dans les volailles, les porcs ou les bovins, sont parmi les plus exposés à la précarité, en raison de marges très serrées et d’une forte pression sur les prix.

Des revenus bien plus diversifiés qu’on ne le pense
Contrairement aux idées reçues, les revenus des ménages agricoles ne proviennent pas exclusivement de leur exploitation. En réalité, seuls 42 % du revenu moyen sont issus de l’activité agricole. Les activités annexes, comme un second emploi, représentent environ 43 % des ressources, et 16 % proviennent du patrimoine, notamment des loyers ou des intérêts. Autrement dit, pour beaucoup, la diversification des revenus est devenue une nécessité pour maintenir un certain équilibre financier.

Toutes les cultures ne se valent pas
Le type de culture joue aussi un rôle clé dans les écarts de revenus. Les agriculteurs engagés dans la viticulture ou les cultures fruitières bénéficient souvent d’un meilleur niveau de vie. Ces productions, à plus forte valeur ajoutée, peuvent générer des revenus plus élevés, à condition d’investir fortement au départ. À l’inverse, les éleveurs continuent de faire partie des professions les plus exposées à la précarité.

Une amélioration fragile
En résumé, les agriculteurs des Pays de la Loire sont dans une situation globalement moins défavorable que dans d’autres régions françaises. Néanmoins, de grandes disparités subsistent selon les types de production, la taille des exploitations et les situations personnelles. Pour bon nombre d’entre eux, la clé de la stabilité repose sur la capacité à diversifier leurs sources de revenus et à s’adapter à un environnement économique de plus en plus incertain.

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