Orne
À Bellême, un changement de nom de rue fait grincer des dents

À Bellême, petite commune de l’Orne, le récent choix du conseil municipal de rebaptiser la rue Aristide-Boucicaut en rue George-Sand ne passe pas inaperçu. La décision, prise sans consultation publique, suscite une vive incompréhension parmi les habitants. Selon Ouest France, en témoignent les plus de trois cents signatures déjà recueillies par une pétition en ligne s’opposant à ce changement.
« Incompréhension et surprise » : ce sont les mots qui reviennent le plus souvent chez les Bellêmois face à cette annonce. Car si l’obligation de renommer la rue se comprend — la ville comptant déjà une place et une impasse Boucicaut — c’est le manque de dialogue qui est aujourd’hui pointé du doigt.
Une figure locale oubliée ?
Au cœur des critiques : le choix du nom de George Sand, une figure majeure de la littérature française, certes, mais sans lien direct avec Bellême. La pétition souligne pourtant que l’idée d’attribuer un nom féminin à la rue est perçue comme un pas dans la bonne direction, tant les femmes restent sous-représentées dans le paysage urbain.
Les signataires avancent une alternative : Marguerite Guérin, épouse d’Aristide Boucicaut. Bien que native d’ailleurs, Marguerite Guérin, aux côtés de son mari, a joué un rôle important pour la ville et mériterait, selon eux, d’être honorée en priorité.
Une mobilisation citoyenne en quête d’écoute
La pétition sera prochainement remise au conseil municipal, avec l’espoir de rouvrir la discussion. Une démarche soutenue par l’association Bellême Patrimoine, qui avait déjà interpellé les élus avant la décision finale, demandant un report et une consultation des habitants — en vain.