Orne
Après les violences du week-end, Bellême sous surveillance renforcée

Moins d’une semaine après les graves dégradations survenues dans la nuit du 26 au 27 avril 2025, la commune de Bellême (Orne) reste sous le coup de l’émotion. Pour sécuriser les lieux, la gendarmerie renforce sa présence sur le terrain.
Une ville encore marquée par une nuit de chaos
Incendie d’habitation, véhicules retournés, commerces vandalisés : les habitants de Bellême, commune de 1 500 âmes située dans le Perche, restent abasourdis par les événements survenus dans la nuit du samedi 26 au dimanche 27 avril. Cette vague de violences, attribuée à un groupe de jeunes, a profondément choqué la population locale.
Selon France 3, depuis, la municipalité a pris des mesures visibles, comme la remise en service de l’éclairage public nocturne, désormais activé entre 22 h et 6 h, afin de prévenir de nouvelles exactions.
Patrouilles renforcées et enquête en cours
Sur le volet sécuritaire, la présence des forces de l’ordre s’est intensifiée. La gendarmerie de Mortagne-au-Perche a reçu le soutien d’effectifs venus d’Argentan pour accroître les patrouilles, de jour comme de nuit.
« En journée, on a entre 5 et 7 militaires qui patrouillent dans les rues pour aller à la rencontre des personnes, des commerçants. La nuit, on réplique avec un dispositif beaucoup plus important qui tourne autour de 10 personnes avec une montée en puissance samedi avec une vingtaine de personnels engagés », détaille Magdaléna Mouny, cheffe d’escadron et commandante de la compagnie de Mortagne-au-Perche.
Les patrouilles procèdent également à des contrôles et surveillances ciblées dans les secteurs sensibles afin de « contribuer à maintenir le calme et éviter toute réitération de ce genre de faits ».
Douze enquêteurs mobilisés, une avancée significative
L’enquête pour faire la lumière sur cette nuit de violences progresse. Douze enquêteurs sont mobilisés, épaulés par deux techniciens spécialisés en identification criminelle. Leur mission : analyser les circonstances des dégradations et incendies, et identifier les auteurs.
« L’enquête avance bien », assure la cheffe d’escadron, qui espère « entrer dans une phase offensive judiciaire rapidement ».
Selon les premiers constats, les dégradations sont conséquentes : un incendie volontaire, une vingtaine de véhicules endommagés, dont deux retournés, des pneus crevés, des rétroviseurs brisés. Les dégâts visibles témoignent de la violence de cette nuit, dont les retombées continuent de se faire sentir.