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Festival de la BD d’Angoulême : une information judiciaire ouverte pour viol après une plainte d’une ex-salariée

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Une information judiciaire a été déclenchée à Angoulême à la suite d’une plainte pour viol déposée par une ancienne salariée de la société 9eArt +, organisatrice du Festival International de la Bande Dessinée (FIBD). Selon les éléments communiqués par le parquet à l’AFP, les faits dénoncés se seraient produits le 26 janvier 2024, en marge d’une soirée organisée dans le cadre du festival.

Selon Actu.fr, la plainte initiale, enregistrée à Paris le 12 février 2024, a été transmise au parquet d’Angoulême un an plus tard, le 11 février 2025. Elle a été accompagnée d’une constitution de partie civile, permettant l’ouverture d’une instruction, confirmée par la procureure de la République d’Angoulême, Stéphanie Aouine.

Une procédure pénale engagée après des « dysfonctionnements »
L’avocat de la plaignante, Me Arié Alimi, a salué cette décision : « Nous sommes satisfaits que l’instruction pénale ouvre, surtout après les dysfonctionnements initiaux dans l’enquête », a-t-il déclaré à l’AFP.

Un mois après le dépôt de sa plainte, l’ex-salariée a été licenciée par la société 9eArt +, le 14 mars 2024. Elle a engagé une procédure devant le conseil des prud’hommes de Paris, estimant que ce licenciement est lié directement à sa dénonciation de l’agression.

Des motifs contestés de part et d’autre
Dans la requête prud’homale, il est précisé que l’employeur aurait invoqué un « comportement incompatible avec l’image de l’entreprise », évoquant notamment des épisodes d’ivresse durant le festival. Des accusations que réfute la plaignante, selon son avocat : « Nous espérons désormais que la société 9eArt + reconnaisse ses torts et en tire les conséquences. »

La direction de 9eArt +, de son côté, affirme n’avoir jamais « failli » dans ses obligations à l’égard de l’employée.

Une société organisatrice fragilisée
Sous contrat avec le FIBD depuis 2007, la société 9eArt + fait l’objet de critiques croissantes. Lors de la dernière édition du festival en janvier, une enquête publiée par L’Humanité magazine a pointé du doigt des pratiques commerciales controversées, un manque de transparence dans la gestion et le traitement réservé à cette salariée.

Une pétition appelant au boycott de l’édition 2026 a recueilli environ 400 signatures parmi les auteurs de bande dessinée. Ils réclament la rupture du contrat entre l’association fondatrice du FIBD et 9eArt +, ainsi qu’un appel à projets pour redéfinir les modalités d’organisation du festival.

Face à la contestation, l’association a décidé, vendredi dernier, de dénoncer le contrat avec la société 9eArt +. Les modalités de la future organisation restent à ce jour incertaines.

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