Charente

Féminicide à Angoulême : un homme de 25 ans jugé en Charente

Publié

le

Image d’illustration

Le procès de Steven Guittonneau, accusé d’avoir tué une jeune femme de 22 ans, démarre ce lundi 29 avril aux assises de la Charente. Les événements tragiques se sont déroulés le 19 avril 2020 à Angoulême, en plein confinement lié à la pandémie de Covid-19.

Selon Sud-Ouest, le prévenu, âgé de 25 ans, aurait asséné 72 coups de couteau à la victime chez elle, rue de Montmoreau. Son avocat, Me Armand Tanoh, évoque une motivation basée sur la « frustration » de Steven Guittonneau concernant sa relation avec la jeune femme. Selon lui, l’accusé aspirait à une relation amoureuse avec la victime. Me Tanoh précise : « Il y a visiblement une frustration liée à la nature de leur relation. Mais ce qui est sûr, c’est que c’est un acte extrêmement grave et qu’il regrette. »

Réactions des parties

L’avocat de la famille de la victime, Me Rachid Rahmani, qualifie l’acte de « meurtre d’impulsion ». L’enquête et l’autopsie ont révélé la violence de l’attaque, avec 72 coups de couteau portés principalement au niveau du cou et du thorax, ainsi que des coups de poings et une tentative d’étranglement.

Steven Guittonneau et la victime se connaissaient depuis plusieurs années, ayant tous deux fréquenté un Institut Médico-Éducatif (IME) dans leur enfance. L’accusé, ayant eu des antécédents psychiatriques, était sous tutelle, tout comme la victime.

Perspectives de peine

Le prévenu risque jusqu’à 30 ans de réclusion. Cette affaire intervient dans un contexte où la question des féminicides est au centre des préoccupations, avec une baisse annoncée par le ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti, mais accueillie avec prudence par les associations féministes.