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Elisabeth Borne reprend le dialogue avec des syndicats défiants

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Des syndicats toujours remontés contre la réforme des retraites rencontrent cette semaine la Première ministre Elisabeth Borne, déterminée à avancer avec eux sur des dossiers liés au travail cruciaux pour la suite du quinquennat d’Emmanuel Macron.

La Première ministre française Elisabeth Borne assiste aux cérémonies marquant le 78e anniversaire de la victoire contre les nazis et la fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe, à Paris, en France. /Photo prise le 8 mai 2023/REUTERS/Ludovic Marin

La cheffe du gouvernement, qui celèbre le premier anniversaire de son arrivée à Matignon, s’entretient mardi et mercredi avec cinq organisations syndicales – CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC -, avant de recevoir les représentants du patronat la semaine prochaine.

S’ils ont accepté de la rencontrer, les membres de l’intersyndicale toujours unie n’ont pas pour autant renoncé à leur 14e journée de mobilisation contre la réforme des retraites, programmée le 6 juin, deux jours avant l’examen à l’Assemblée nationale d’une proposition de loi du groupe centriste Liot abrogeant le texte censé entrer en vigueur en septembre.

« On va d’abord lui parler des retraites en lui disant qu’il y a un nouveau rendez-vous à l’Assemblée nationale et qu’il faut laisser faire ce rendez-vous », puis « on lui dira qu’il faut réparer » ce qu’elle a « un peu abîmé dans le monde du travail« , a déclaré mardi matin sur France 2 le leader de la CFDT Laurent Berger, qui sera reçu à 19h30.

Celui qui quittera son poste en juin pour laisser la place à Marylise Léon a jugé « extrêmement floues » les propositions de baisses d’impôts pour les classes moyennes proposées lundi soir sur TF1 par le président Emmanuel Macron.

« Une baisse des impôts, ça ne fait pas une politique sociale, ça ne fait pas une augmentation des salaires, ça ne fait pas une amélioration des conditions de travail », a-t-il jugé à propos de ces mesures censées concerner les travailleurs gagnant entre 1.500 et 2.500 euros par mois.

ORDRE DU JOUR OUVERT

« Comment va-t-on financer l’éducation, l’hôpital public, la transition écologique ? », s’est-il interrogé. « C’est une forme de paresse à ne pas vouloir regarder autrement la politique fiscale de notre pays ».

Pour la nouvelle secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, « les salariés ne tourneront pas la page » d’une réforme des retraites qui continue de faire descendre dans la rue des manifestants armés de casseroles à chaque déplacement du chef de l’Etat ou de membres du gouvernement.

« Ce que je vais dire à la Première ministre, c’est qu’il n’y aura pas de retour à la normale si cette réforme n’est pas abandonnée », a-t-elle prévenu dimanche sur LCI. « La défiance restera ».

Elisabeth Borne a volontairement laissé ouvert l’ordre du jour des entretiens de Matignon, où devraient s’inviter des thèmes comme les salaires, la pénibilité, l’emploi des seniors et le compte épargne temps universel.

« Même après ces mois agités, je reste convaincue qu’il faut donner plus de place à la négociation et au dialogue social. C’est pour cela que je n’ai pas souhaité adresser un ordre du jour détaillé pour ces rencontres : je suis à l’écoute des priorités que les organisations syndicales et patronales souhaitent mettre dans la discussion », a-t-elle souligné dans un entretien au Journal du dimanche.

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