Economie
Le labo MiNT du CHU et de l’Université d’Angers embarqué dans un projet révolutionnaire sur les traitements à l’ARNm

Et si Angers devenait un des moteurs de la médecine du futur ? C’est un peu ce que promet le projet HexARN, lancé par la société OSE Immunotherapeutics avec deux partenaires de poids : Inside Therapeutics, une entreprise innovante de Nouvelle-Aquitaine, et le laboratoire MiNT de l’Université d’Angers. Leur objectif : mettre au point de nouveaux traitements à base d’ARN messager (le fameux ARNm qui a servi de base aux vaccins anti-COVID), pour lutter contre des maladies complexes comme l’inflammation chronique ou les maladies auto-immunes.
1,3 million d’euros pour faire avancer la recherche
Grâce au soutien de Bpifrance et de la Région Pays de la Loire, le projet a obtenu 1,3 million d’euros dans le cadre du plan « France 2030 ». Une belle enveloppe pour financer ce programme de trois ans, qui vise à développer des médicaments plus précis, plus sûrs et plus efficaces grâce à la technologie de l’ARNm.
Le labo MiNT, un atout angevin bien connu des chercheurs
Au cœur de ce projet, le laboratoire MiNT, installé au CHU d’Angers, va jouer un rôle crucial. Ce labo de pointe, soutenu par l’Université d’Angers, le CNRS et l’INSERM, travaille sur des systèmes très innovants pour délivrer les médicaments dans le corps de manière ciblée, notamment via des nanoparticules. Une quarantaine de chercheurs y planchent chaque jour sur des traitements de demain.
Pour ce projet, le MiNT apportera son expertise dans la fabrication, la purification et l’analyse de ces micro-formulations qui transportent l’ARN messager là où il doit agir dans le corps. Il pourra s’appuyer sur SynNanoVect, une plateforme technologique certifiée qui accompagne aussi bien les projets publics que privés.
“Un projet qui fait progresser tout le monde”
Brice Calvignac, professeur à l’Université d’Angers et chercheur au MiNT, se réjouit de cette collaboration avec l’industrie : « Ce type de partenariat est une vraie opportunité. Il va permettre à nos équipes d’aller encore plus loin dans le développement de nouvelles solutions thérapeutiques. Et ça bénéficiera à tout le monde : à la recherche, à l’innovation… et aux patients de demain ».