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Les taxis angevins à Nantes et Paris en colère !

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DR- Les taxis angevins en colère à Paris.

Plusieurs centaines de taxis bloquaient le boulevard Raspail lundi à Paris, près du ministère des Transports, pour protester contre les nouvelles conditions tarifaires du transport sanitaire et la concurrence des VTC, dont une dizaine du Maine-et-Loire précise la délégation angevine

Une dizaine d’Angevins à Paris, d’autres à Nantes, les artisans taxi sont en colère et le montrent. « C’est ici que se prennent les plus grosses décisions, il faut qu’on se montre », a déclaré Claude Voltzenlogel, 48 ans.

A l’image de cet artisan taxi du Bas-Rhin qui est parti de Strasbourg vers minuit en convoi avec une vingtaine de collègues. « On restera plusieurs jours s’il le faut. On préfère perdre une semaine de chiffre d’affaires que perdre nos entreprises », a-t-il souligné.

Les artisans craignent de perdre jusqu’à 18% de leur chiffre d’affaires avec la nouvelle tarification de l’Assurance maladie.

Les taxis se montrent

Les taxis sont appelés à manifester de nouveau lundi par une intersyndicale à travers toute la France, notamment à Paris et Pau, ville du Premier ministre François Bayrou, pour protester contre un projet de nouvelle tarification imposée par l’Assurance maladie sur les transports de malades aux chauffeurs conventionnés. Mais aussi à Nantes où une manifestation entraine de fortes perturbations sur le périphérique de Nantes (N844) ce matin.

Rejoint par des taxis angevins, deux opérations escargot sont en cours, l’une en périphérique extérieur depuis la Porte de la Beaujoire en direction du périphérique Nord, l’autre en périphérique intérieur depuis la Porte de la Beaujoire en direction du périphérique Sud.

De nombreux taxis manifestent aussi contre la concurrence des véhicules de transport avec chauffeur (VTC), coordonnés par des plateformes comme Uber. Ils demandent l’application des lois limitant l’activité des VTC.

« Nous ne partirons pas tant que nous n’aurons pas obtenu le retrait de cette convention », a lancé lundi matin Emmanuelle Cordier, présidente de la Fédération nationale du taxi (FNDT).

« Ça fait des semaines qu’on prévient Matignon (…). On demande à être reçus par les ministres de tutelle (Transports, Intérieur, Santé…) et pas par leurs porte-gobelets », a-t-elle souligné.

La nouvelle tarification, qui doit encore être approuvée par le gouvernement, doit entrer en vigueur le 1er octobre, selon l’Assurance maladie.

L’objectif est de contrôler la croissance de la dépense de transports sanitaires, qui s’est élevée à 6,74 milliards d’euros en 2024, dont 3,07 milliards pour les taxis conventionnés (+45% depuis 2019).

Les taxis seront rémunérés sur la base d’un forfait de prise en charge et d’une tarification kilométrique alignée sur le tarif fixé dans chaque département.

Aujourd’hui environ 85% des taxis font du transport conventionné de malades, certains pouvant réaliser 90% de leurs revenus par ce moyen, notamment en milieu rural, selon M. Buisson.

Le secteur se dit prêt à discuter, notamment du transport partagé et de « l’optimisation des coûts ». Mais il demande le gel du projet actuel, selon lui défini unilatéralement, ne prenant pas en compte par exemple les variations des temps de trajet.

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