emploi
Après la fermeture de l’usine Michelin à Cholet, l’entreprise apporte 6,83 millions d’euros pour la création d’emplois.
Une page se tourne, une autre s’écrit. Quelques mois après l’annonce de la fermeture de l’usine Michelin de Cholet, l’État et le géant du pneumatique ont signé une convention de revitalisation pour redonner un souffle à l’économie locale. L’objectif : créer autant d’emplois que ceux perdus.
Réunis à la sous-préfecture de Cholet pour le cinquième comité de suivi, le préfet de Maine-et-Loire, Philippe Chopin, et Géraldine Gustin, directrice de Michelin Développement, ont apposé leur signature sur un accord qui engage Michelin à soutenir, financièrement et concrètement, le territoire. Un engagement fort, sous les regards attentifs des élus, partenaires sociaux et acteurs économiques du bassin.
Un soutien de 6,83 millions d’euros
C’est une enveloppe de 6,83 millions d’euros que Michelin met sur la table. Objectif : permettre la création d’au moins 947 emplois dans l’industrie ou les services à l’industrie, au cœur de Cholet, des Mauges et du secteur Loire-Layon-Aubance.
Les petites et moyennes entreprises (moins de 500 salariés) sont ciblées : si elles embauchent 3 à 5 personnes en CDI, elles pourront bénéficier de subventions de 5 000 à 10 000 € par poste créé, voire de prêts à taux bonifié de 10 000 à 12 000 €. Une attention particulière est portée aux anciens salariés de l’usine : leur réinsertion est une priorité.
Une réponse aux blessures de la fermeture
Le 5 novembre 2024, l’annonce avait fait l’effet d’un coup de tonnerre : la fermeture de l’usine Michelin de Cholet, victime des bouleversements du marché européen du pneu haut de gamme. Environ un millier d’emplois directement touchés, sans compter l’impact en cascade sur les sous-traitants et commerces locaux.
Une étude d’impact sociale et économique a rapidement été lancée, révélant l’ampleur des dégâts. Le préfet a alors enclenché la procédure de revitalisation, pour laquelle Michelin a joué le jeu, en partenariat étroit avec les services de l’État et les acteurs locaux.
Une convention pour trois ans, et un espoir
Cette convention, valable trois ans, pourra s’étendre si nécessaire. Elle prévoit aussi des aides indirectes : accompagnement des porteurs de projets, formation, développement des compétences, levée des freins à l’emploi… Une véritable stratégie de rebond.
C’est l’agence Michelin Développement qui pilotera l’opération, en lien avec les collectivités et les chambres consulaires.