Faits Divers
Dégradations dans le centre-ville d’Angers : le ras-le-bol des commerçants.

Ce samedi 31 mai, en marge des festivités suite à la victoire du Paris Saint-Germain en Ligue des Champions, de nouveaux débordements ont eu lieu dans le centre-ville d’Angers. Julien Aubert, associé du chef de la Brasserie du Ralliement et du restaurant Les Petits Prés, exprime son mécontentement.
Il est environ 23h30 lorsque les terrasses de la Place du Ralliement commencent à se mettre à l’abri suite à une montée progressive des tensions entre « supporters » et CRS. C’est à partir d’une heure du matin que la situation dégénère : un incendie est déclenché sur deux parasols du restaurant Les Petits Prés. Julien Aubert, qui était rentré chez lui, raconte : « C’est Loïc Corbel, le patron du Pub du Ralliement, avec qui on s’entend bien, qui m’a appelé pour me dire que ça brûlait chez nous ». Par chance, le feu a rapidement été maîtrisé par les pompiers avant qu’il ne se propage au reste de la terrasse et du restaurant.
« Ce n’est pas la première fois que ça nous arrive »
La situation de samedi, certes d’une intensité exceptionnelle, n’est cependant pas un cas isolé. « On a aucun problème avec les manifestations pacifiques, mais dès que la situation s’envenime, nous subissons des dégâts », explique Julien Aubert. « En 2022, pendant la Coupe du monde, je suis resté devant mon restaurant jusqu’à 4h du matin car des individus montaient sur la terrasse pour renverser les plantes. Ce n’est pas la première fois que ça nous arrive », ajoute-t-il.
Un préjudice important
Suite à ces incidents, Julien Aubert déclare avoir perdu deux jours de chiffre d’affaires : « C’est 7500 euros le parasol, donc 15 000 euros pour les deux ». Des gaz lacrymogènes ont également fait fuir les clients de la terrasse du Pub du Ralliement, qui sont partis sans payer. Désormais, une plainte a été déposé et Julien Aubert espère que l’individu responsable sera retrouvé afin de pouvoir faire fonctionner son assurance, et surtout, être sanctionné. « On n’aurait jamais pensé en arriver jusque là. C’est quoi la prochaine étape ? Si on laisse passer ça, il n’y aura plus aucune limite ».
Colin Delpy